Esthétique

Congrès AIME
0

Le congrès AIME (assises pour l’innovation en médecine esthétique) 2021 a eu lieu en juin dernier et a été l’occasion de lectures passionnantes, dont nous souhaitons vous faire partager la substantifique moelle dans ce numéro spécial de Réalités en Chirurgie Plastique.

Revues générales
0

La chirurgie régénérative est actuellement en plein essor en raison d’innovations concernant le tissu graisseux autologue (micro-graisse et graisse émulsifiée), qui se révèle être une incroyable et précieuse source de régénération, et du PRP qui s’inscrit définitivement dans cette discipline, grâce aux facteurs de croissance qu’il libère. Cette chirurgie nécessite comme les autres une formation dédiée et un apprentissage rigoureux, chaque étape de prélèvement, de traitement et d’injection étant primordiale.
Concernant la face, tant sur le plan de la reconstruction qu’esthétique, la médecine régénérative présente de nombreuses indications, avec des techniques innovantes ayant prouvées leur efficacité, sécurité et tolérance, et des patients de plus en plus demandeurs de cette chirurgie “bio”.

Esthétique
0

Un bilan simple et quelques conseils de médecine anti-âge pourront fortement améliorer les suites opératoires en diminuant le risque infectieux, en modulant la réponse inflammatoire et donc les douleurs et la cicatrisation, et en améliorant le confort du patient et le souvenir qu’il gardera de son intervention. Il faut distinguer les erreurs à ne pas commettre, le dépistage des carences et les conseils nutritionnels.
La démarche anti-âge permet aussi de responsabiliser le patient en lui donnant les bons outils. Il comprendra qu’une partie du succès dépend de lui. Au-delà de son opération, il en tirera un bénéfice pour sa santé dont il concevra désormais qu’il doit être un acteur.

Revues générales
0

La pratique des injections de la médecine esthétique a pris un essor considérable : augmentation d’année en année du nombre d’actes, développement de l’industrie des produits injectables et multiplication des formations et de formateurs (souvent désignés par les fabricants dans le cadre de leurs campagnes) visant le plus souvent à fournir aux jeunes praticiens des modes d’emploi, selon des approches et des philosophies plus ou moins disparates.
Cet article, au contraire, ne donne aucune “recette” sur les sites et les quantités à injecter. L’essentiel est de préparer le geste en visualisant mentalement ce que l’on veut obtenir, puis de l’effectuer avec la meilleure technique possible. La maîtrise technique et conceptuelle en médecine esthétique doit pouvoir directement bénéficier de l’expérience du chirurgien, l’analyse de sa gestuelle et la mise en application de certains principes de sa pratique.

Revues générales
0

La population française se tatoue de plus en plus et, en conséquence, la demande de patients consultant pour un retrait est en forte croissance. Les tatoueurs déposent désormais dans le derme des pigments très variés.
Les lasers déclenchés Q-switched permettent la destruction de ces pigments par photothermolyse sélective. Les deux paramètres majeurs pour obtenir la sélectivité du traitement laser sont la longueur d’onde émise, qui doit être absorbée préférentiellement par le pigment, et la durée de pulse du tir, qui doit être inférieure au temps de relaxation thermique de la cible. La diminution de la durée de pulse des lasers Q-switched de la nanoseconde à la picoseconde améliore les résultats de traitement. Les lasers dits “picosecondes” commercialisés actuellement n’émettent que sur des durées de l’ordre de la centaine de picosecondes, ne permettant pas de retrouver cliniquement cette amélioration. Les autres réglages du laser à adapter pour la bonne efficacité et sécurité du traitement sont la fluence et la taille de spot.
En pratique, le traitement nécessite jusqu’à 15 séances espacées de deux mois. Les complications pigmentaires et cicatricielles, ainsi que les limites au traitement sont à connaître pour informer et satisfaire au mieux les patients.

Revues générales
0

La photobiomodulation LED représente les effets obtenus par la biostimulation de la peau (organe cible) par l’exposition à une lumière basse puissance représentée par les LED. Depuis plus de 50 ans, elles sont utilisées par de nombreuses équipes, dont la NASA, pour accélérer les processus de cicatrisation ou stimuler la croissance cellulaire. Et pourtant, les services de chirurgie plastique ne l’utilisent que très peu.
En partant de notre expérience personnelle par son utilisation en postopératoire, nous avons élargi son spectre d’action en l’intégrant dans nos protocoles chirurgicaux, mais aussi médicaux (post-injection,
post-peeling et post-laser, séquelles d’acné, vergetures et antivieillissement), jusqu’à proposer un centre dédié à l’utilisation de la lumière et à ses effets en médecine esthétique.

Revues générales
0

La déformation en banane est essentiellement un excès cutané étendu transversalement sous le sillon sous-fessier, emprisonné entre ce dernier et une seconde zone sous-jacente d’attaches profondes. Toute résection-suture cutanée dans la région sous-fessière entraîne un allongement-ptôse du hamac sous-fessier, qui doit être prévenue. Les techniques de lifting du sillon par résection-suspension à l’ischion sont le plus souvent vouées à l’échec, à la fois par lâchage secondaire et par phénomène d’allongement-suspension (la ligne de suture de berges longues remplace l’axe initial plus court de la figure réséquée).
La technique de banana-plastie en parallélogramme et suspension au derme du sillon permet une correction satisfaisante de la déformation en banane, par un up & medial lift (de l’excès cutané inféro-latéral), une suture congruente (berges égales) et une prévention de l’allongement-ptôse du sillon.

Revues générales
0

Si la majorité des injectables en médecine esthétique sont utilisés pour les tiers supérieurs et moyens de la face, le traitement du tiers inférieur du visage est souvent négligé.
Le vieillissement du menton est caractérisé par une perte de volume péri-orale à l’origine d’un affaissement de l’ovale du visage, pouvant faire tendre à la microgénie. Il est important de penser à cette indication dans un plan de traitement de rajeunissement facial et de corriger les déséquilibres
volumétriques propres à cette région.

Revues générales
0

La demande de lifting chirurgical faiblit depuis plusieurs années car les attentes des patients ont changé. La seule alternative crédible à la chirurgie est actuellement le lifting par fils crantés permanents, mais uniquement s’il est fait selon certaines règles de bonne pratique. Les fils résorbables ou les poses simplistes donnent constamment des résultats fort médiocres.
Adhérer à cette pratique faiblement invasive demande cependant aux chirurgiens un vrai questionnement de fond, pour considérer, entre autres, que décollements et résection cutanée ne sont pas nécessaires pour lifter, qu’une peau retendue consolidée par une solide fibrose n’est pas exactement ce qui peut lui arriver de mieux, ou qu’omettre la zone malaire n’est pas esthétiquement pertinent.
L’auteur suggère un protocole éprouvé (2005) de pose complète sur face et cou, respectant toutes les règles de bonne pratique dans ce domaine, et qu’il nomme Easylift.
L’aspect esthétique sur le regard, grâce au traitement systématique de la zone malaire, permet de traiter “l’air triste ou fatigué” qui fonde la demande de tous les patients.