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Revues générales
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Le cancer du sein est le premier cancer féminin en France et dans le monde. La chirurgie constitue une part essentielle de sa prise en charge et concerne le sein ainsi que la région axillaire. Elle consistait à ses débuts en une mastectomie radicale, mais les techniques chirurgicales n’ont cessé d’évoluer depuis.
Le traitement conservateur associant tumorectomie et radiothérapie s’est imposé aujourd’hui comme le traitement de première intention lorsqu’il est réalisable. Ses indications ont encore été élargies avec l’apparition de l’oncoplastie, associant des techniques de chirurgie plastique à la chirurgie carcinologique. La prise en charge chirurgicale du cancer du sein intègre également les étapes de reconstruction mammaire.

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La physiopathologie de la maladie de Mondor n’est pas clairement établie à ce jour. L’hypothèse la plus probable serait que la section des rameaux veineux superficiels provoquerait une stase veineuse et, par conséquent, une thrombose dans un contexte de vascularite locale.
Son traitement est très controversé, et aucune étude n’a montré de supériorité d’un traitement par rapport à un autre ni même évalué une abstention thérapeutique. Dans tous les cas, il faudra rassurer la patiente sur la bénignité de la maladie et l’absence de séquelles fonctionnelles ou esthétiques.
Nous présentons ici un cas de maladie de Mondor bilatérale après reconstruction mammaire immédiate par prothèses avec matrice dermique acellulaire.

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Les prothèses mammaires font partie des implants permanents les plus utilisés en médecine moderne, et peuvent avoir une visée à la fois esthétique et reconstructrice. Depuis les premiers implants de Dow Corning en 1962, le matériel a considérablement évolué, avec cinq générations successives de prothèses améliorant la viscosité du gel et l’imperméabilité de la poche en silicone rigide. La biocompatibilité des ces prothèses est étudiée depuis près de 50 ans, et est à ce jour considérée comme excellente.
Dans les années quatre-vingt, la troisième génération fut marquée par un renforcement en trois couches de l’enveloppe de silicone qui a permis la création de texture sur la surface prothétique.

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De plus en plus d’études signalent le nombre important de complications avec les implants macrotexturés Biocell. Cependant, dans de nombreux cas, d’excellents résultats sans complication sont retrouvés.
À partir d’une étude statistique sur 780 implants et d’une étude au microscope électronique des différentes capsules périprothétiques, nous avons étudié les conditions biodynamiques nécessaires à ces résultats. Dans les cas esthétiquement plaisants et sans complication, l’implant présentait un effet “velcro” antérieur ainsi qu’une double capsule postérieure localisée. Les conditions biodynamiques idéales étaient donc représentées par une accroche antérieure unique et un degré de mobilité postérieur, permettant ainsi de limiter les forces de tractions antéro-postérieures à l’origine des différentes complications rencontrées.
À partir de ces résultats, et afin de recréer ces conditions “idéales”, nous avons élaboré un implant présentant une paroi antérieure macrotexturée et une paroi postérieure lisse.

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Alors que la reconstruction mammaire autologue demeure dominée par le lambeau abdominal de type DIEP (Deep inferior epigastric perforator flap), le lambeau PAP (Profunda artery perforator flap) représente une nouvelle alternative de lambeau perforant cunanéo-graisseux. Il est décrit par Robert J. Allen en 2012 et prélevé à la racine de cuisse. Ses indications sont superposables à celles du lambeau musculocutané de gracilis à palette transversale (Transverse upper gracilis [TUG] myocutaneous flap).
Les études portant sur ce lambeau et nos 10 premiers cas nous confirment plusieurs avantages en comparaison au TUG (volume du lambeau, longueur et diamètre du pédicule, fiabilité).
À travers la lecture de cet article, nous souhaitons vous faire partager les bases anatomiques et la technique opératoire de ce lambeau ainsi qu’un de nos résultats précoces.

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Les complications sont souvent les problèmes les plus difficiles à prendre en charge, et une mauvaise décision ou un retard de prise en charge va grever le résultat à long terme et les séquelles dues à cette décision. Dans ces cas, non rares, d’exposition précoce d’implant lors de reconstruction mammaire par prothèse, une prise en charge rapide et adaptée doit être mise en route.
Il s’agit de bien confirmer qu’il n’existe pas de critères infectieux et que l’exposition est aseptique. On pourra alors mettre en route une reprise chirurgicale adaptée avec un lambeau d’avancement abdominal afin de recruter quelques centimètres de peau, mais aussi de limiter la tension sur la cicatrice de mastectomie, gage de bonne fermeture de la peau. La peau recrutée sera désépidermisée et plicaturée en regard de l’implant afin de remplacer le muscle pectoral qui a fait défaut. L’utilisation d’un petit implant ou d’un expandeur dégonflé est recommandée pour ces mêmes raisons.

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Le premier avantage de l’utilisation de l’implant mammaire recouvert d’une mousse de polyuréthane est la chute significative du taux des coques, aussi bien en chirurgie réparatrice qu’en chirurgie esthétique.
L’autre avantage est celui de la diminution du risque de rotation ou de déplacement, lorsque l’on met en place un implant anatomique, soit en première intention, soit en remplacement d’un implant ou d’un expanseur, dans la loge d’origine en faisant l’économie d’une capsulectomie.
S’appuyant sur une série clinique de 61 patientes traitées entre avril 2011 et avril 2014, l’utilisation de ces implants a montré le besoin d’une voie d’abord plus large, d’une loge prothétique plus étendue et d’un placement exact de l’implant.
La réintervention, qu’elle soit à court ou à moyen terme, ne pose pas de difficulté particulière.

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L’objectif d’une reconstruction mammaire après mastectomie est d’obtenir un sein de forme naturelle, symétrique au côté controlatéral. L’un des points clés de cette reconstruction est l’obtention d’un sillon sous-mammaire bien défini, permettant une ptose naturelle du sein. Nous proposons dans cette fiche une description de la réalisation de la technique du hamac.

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Pouvoir conserver la PAM au cours d’une mastectomie constituerait une avancée importante (diminution du sentiment de mutilation, amélioration de la qualité de la reconstruction).
La conservation de la PAM pose problème sur le plan technique et carcinologique. Nous avons réalisé une revue de la littérature aussi complète que possible.
La conservation de la PAM est aujourd’hui admise dans le cadre des mastectomies prophylactiques, et peu de doutes persistent quant à la sécurité carcinologique de sa conservation dans le cadre des mastectomies pour cancer.
Aujourd’hui, les techniques de dissection rétro-aréolaire permettent d’élargir considérablement les indications car on retire l’intégralité du tissu glandulaire pour ne laisser en place que le derme de l’aréole et un mamelon évidé.
Les résultats rapportés dans la littérature sont très encourageants, et la conservation de la PAM devrait prendre une place prépondérante dans les années à venir.