Traitement par acide hyaluronique de la sécheresse vaginale et des troubles sexuels

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À la ménopause, la sécrétion ovarienne des œstrogènes est stoppée. L’aménorrhée survient, accompagnée des troubles génitaux. La muqueuse vaginale est rapidement déshydratée et entraîne une dyspareunie. Les troubles de la libido apparaissent et perturbent la vie sexuelle des couples. La qualité globale de la vie est altérée. Ce même phénomène de carence œstrogénique survient après un cancer du sein, lorsque les femmes sont sous hormonothérapie adjuvante et se retrouvent dans le même état de déprivation œstrogénique, même jeunes.

Le bénéfice de l’acide hyaluronique (AH) sur la sphère génitale est connu, démontré et publié chez la femme après la ménopause. Aurait-il le même intérêt chez la femme après cancer du sein sous hormonothérapie adjuvante et qui présente les mêmes effets secondaires sexuels ? Cet article est la présentation d’un traitement par AH sur la sphère génitale dans le but d’améliorer les effets secondaires sexuels et donc la qualité de vie des patientes. Les résultats très encourageants pourraient améliorer la compliance.

Cancer du sein et hormonothérapie

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Aujourd’hui, l’hormonothérapie est de plus en plus fréquemment utilisée dans la prise en charge du traitement adjuvant des cancers du sein (tamoxifène, anti-aromatases). Dans les cancers du sein hormonodépendants, le traitement adjuvant hormonal poursuivi pendant 5 ans réduit considérablement les risques de récidives [1-3]. Dans les différents essais publiés, le taux de récidive est environ 50 % inférieur à celui du groupe témoin (fig. 1).

Après cancer du sein, l’hormonothérapie adjuvante est donc essentielle. Mais, le problème, c’est la compliance. Et la compliance dépend des effets secondaires, en particulier des effets secondaires sexuels. Actuellement, dans tous les congrès, on parle de cette compliance. Lors du dernier congrès de l’Esmo en 2018, le suivi de la cohorte prospective française CANTO [4] a montré qu’à 1 an, 1 femme sur 10 ne prend plus du tout son traitement hormonal à cause des effets secondaires. L’arrêt de l’hormonothérapie est associé à un risque plus élevé de récidive du cancer du sein [5, 6].

Les effets secondaires sexuels [2, 3, 7, 8] sont reconnus seulement depuis quelques années : sécheresse[...]

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À propos de l’auteur

Gynécologue obstétricien,
Hôpital Américain, PARIS.