Les kystes éruptifs à duvet en chirurgie plastique

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Article présenté sous forme de communication orale lors de la 38e conférence annuelle de l’ASAPS, en octobre 2015, à Sydney (Lazãr CC. Eruptive vellus hair cyst).

Pathologie initialement décrite en 1977 [1], la maladie des kystes à duvet reste, avec moins de 200 cas décrits, une pathologie méconnue probablement sous-diagnostiquée (acné, folliculite, kystes épidermoïdes ou sébacés étant ses principaux diagnostics différentiels). Même si sa prévalence réelle reste inconnue, les études [2, 3] tendent à montrer qu’elle n’est pas aussi rare que le peu de publications à son sujet pourraient laisser penser. Affection bénigne sans prédominance de sexe ou de race, elle se traduit par l’apparition récurrente de kystes intradermiques asymptomatiques évoluant habituellement sous la forme de poussées sporadiques, le plus souvent sur des enfants entre 4 et 18 ans (pic entre 17 et 24 ans). Des associations sont possibles avec d’autres dermatoses, dont la pachyonychie congénitale [4, 5], la dysplasie ectodermique [6, 7] et, surtout, la stéatocystomatose multiple [8-11] qui, pour certains auteurs, ne serait qu’une variante clinique de l’anomalie à l’origine des kystes à duvet en raison de la grande proximité clinique des 2 entités. L’association avec d’autres maladies systémiques est possible [12, 13].

Bien que la maladie soit l’objet, dans la littérature internationale, de publications de dermatologie essentiellement, le chirurgien plasticien peut probablement et sans le savoir être amené à prendre en charge ces lésions kystiques en raison de demandes esthétiques exprimées par le patient et/ou le dermatologue en cas de lésions centimétriques mimant les kystes sébacés.

Or il n’existe pas de traitement curatif à cette pathologie et les traitements symptomatiques médicaux ou chirurgicaux ne sont en rien nécessaires car les résultats sont souvent jugés insatisfaisants. Pire, les gestes invasifs peuvent aggraver dans certains cas l’aspect esthétique.

Le but de cet article est de sensibiliser les jeunes chirurgiens plasticiens à cette pathologie, afin qu’ils sachent la suspecter et surtout s’abstenir de tout geste invasif non indispensable en cas de confirmation diagnostique, au risque d’aboutir à l’insatisfaction du patient voire à une plainte.

Description

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À propos de l’auteur

Praticien Hospitalier – Chirurgie Plastique CHIMM (Centre Hospitalier Intercommunal) MEULAN-LES MUREAUX.