Le processus de transition implique la participation de nombreux professionnels pour accompagner la patiente tout au long de ce parcours, dont notamment des endocrinologues, des psychiatres et des chirurgiens. Parmi l’éventail des possibilités visant à féminiser les visages des patientes souffrant de dysphorie de genre, la chirurgie de féminisation faciale (FFS), comprenant l’ensemble des procédures chirurgicales impliquant à la fois les tissus mous et squelettiques, est souvent la première approche pour ces patientes dans le contexte chirurgical.
Les motivations des patientes de bénéficier d’une chirurgie sont liées au rôle que joue le visage dans les relations interpersonnelles. Dans la majorité des cultures, le visage représente un élément central dans l’apparence physique de l’individu et son rôle au sein de la société.
Les premières techniques de FFS ont été décrites par Ousterhout en 1987, en se concentrant sur la modification de la région frontale, suivies de celles concernant le remodelage du menton et de la ligne de la mâchoire [1].
Cependant, la FFS ne devrait pas toujours être la première ou seule approche pour toutes les patientes. En effet, dans le cheminement de la féminisation faciale, un rôle important est certainement occupé par la médecine esthétique. Actuellement, il existe une série de traitements non chirurgicaux, tels que les produits de comblements à base d’acide hyaluronique, la toxine botulique et le lifting par fils tenseurs, qui donnent des résultats très satisfaisants en peu de temps, avec un temps de convalescence très court. Pour de nombreuses patientes, la médecine esthétique peut représenter une approche initiale de la féminisation faciale, en particulier pour celles qui ne se sentent pas prêtes à bénéficier d’une intervention chirurgicale qui change irréversiblement leur apparence. Elles peuvent l’utiliser comme une transition vers la chirurgie.
Pour d’autres non éligibles à la chirurgie, ces alternatives de la médecine esthétique pourraient représenter la seule solution [2].
Il est important de souligner que dans plusieurs pays, la chirurgie FFS est inaccessible à de nombreuses patientes [3], en plus d’un temps d’attente à la chirurgie très long. D’autre part, l’aspect économique ne doit pas être sous-estimé dans de nombreux cas. Enfin, la médecine esthétique peut être considérée en synergie avec la chirurgie, devenant ainsi complémentaire à cette dernière, permettant d’améliorer l’image corporelle, l’estime de soi et in fine la qualité de vie des patientes [4]. Les fils tenseurs, de plus[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire