L’excès graisseux sous-mentonnier, que l’on qualifie parfois de “double menton”, est une affection esthétique faciale souvent évoquée, mais insuffisamment traitée. Ce double menton donne souvent au visage un aspect plus âgé, plus lourd et peu dynamique et il est souvent associé à un impact psychologique négatif.

Les causes les plus fréquentes sont le vieillissement, la génétique ou la prise de poids.

Cette graisse peut être résistante à un régime alimentaire ou à l’exercice physique [1].

Selon une enquête de l’ASDS [2], 68 % des patients qui sont gênés par une partie de leur visage, le sont au niveau de la graisse sous-mentonnière. La gêne causée par un double menton est sous-estimée et insuffisamment prise en charge, elle ne représente que 4,1 % des lipoaspirations réalisées chaque mois par les chirurgiens plasticiens [2]. Il existe donc une gêne chez les patients qui n’est peut-être pas suffisamment prise en compte.

Historique des traitements adipolytiques

Les deux principales molécules utilisées étaient la phosphatidylcholine (PC) et le désoxycholate (DC) [2, 3]. Le premier médicament utilisé à visée cytolytique est le Lipostabil® qui contient de la phosphatidylcholine (PC). La PC est un glycérolphospholipide d’origine naturelle qui émulsifie les graisses alimentaires pour faciliter la digestion. C’est un constituant naturel de la membrane cellulaire [4].

Le Lipostabil® doit être solubilisé avant injection ; cette procédure est souvent réalisée en ajoutant du DC, un sel biliaire [4]. Ces traitements ont donc été utilisés sans vrai protocole ni études et surtout sans AMM pour diminuer les lipoméries sous cutanées par injection in situ. Les résultats existaient mais avec de nombreuses complications telles que fonte graisseuse non contrôlée, irrégularités cutanées, résultats non reproductibles,[...]

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