Auteur Abs R.

Président 2017 de la SOFCEP, Chirurgien plasticien, MARSEILLE.

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Les tatouages représentent de plus en plus l’expression de l’individualité ou commémorent des événements de la vie. Dans la lignée de ce changement culturel, la communauté médicale devrait les considérer en tant qu’unités esthétiques ayant leur propre valeur intrinsèque et donner la priorité à leur préservation dans la mesure du possible.
La consultation préopératoire doit commencer par une inspection minutieuse du champ opératoire potentiel. Si un tatouage est rencontré au site de l’incision, le chirurgien plasticien doit d’abord déterminer sa valeur sentimentale et discuter du risque de distorsion pendant la récolte du consentement. Cependant, si opérer au site du tatouage est inévitable, deux attitudes sont envisagées :
– dissimuler l’incision le long de l’interface de la peau tatouée et de la peau normale. Sinon, l’incision peut suivre une ligne ou une bordure entre deux couleurs à l’intérieur du tatouage lui-même ;
– concevoir une incision qui coupe le tatouage en deux, idéalement le long d’un plan de symétrie s’il en existe un ; c’est une solution de dernier recours.
Les tatouages peuvent avoir une valeur personnelle énorme pour les patients. Tous les efforts doivent être faits pour manipuler ces symboles de manière réfléchie, en collaboration avec le patient.
Bonne lecture !

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Alors que les maladies autodéclarées des implants mammaires (MIM) devenaient de plus en plus recherchées sur Internet et les médias sociaux, un nombre de patientes a commencé à demander le retrait de leurs implants mammaires avec la capsulectomie “en bloc”. En 2023, Glicksman et al. ont rapporté que l’explantation sans capsulectomie a entraîné une amélioration statistiquement significative des symptômes, égale aux améliorations observées chez les patientes bénéficiant d’une explantation avec capsulectomie ; il faut noter que certaines patientes qui ont bénéficié d’une capsulectomie “en bloc” n’ont pas eu d’amélioration de leurs symptômes. Les experts s’accordent à dire que la capsulectomie “en bloc” doit être réservée en tant que procédure oncologique. Les chirurgiens plasticiens doivent informer sur les options non chirurgicales pouvant aider les patientes souffrant d’anxiété et de symptômes somatiques associés, telles qu’une thérapie cognitivo-comportementale ou une psychothérapie, en particulier pour les patientes souhaitant garder leurs implants mammaires.

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1. Obtenir une bonne formation : une formation formelle appropriée constitue la base du succès, mais l’éducation informelle que l’on obtient grâce au mentorat d’un sénior est tout aussi importante.
2.  Proposer des procédures fiables : les jeunes chirurgiens souhaitent repousser les limites et obtenir les meilleurs résultats pour leurs patients. Cette volonté de faire mieux est exactement la façon dont notre domaine se développe. Cela signifie réfléchir de manière critique aux nouvelles techniques et solliciter l’expertise des collègues expérimentés.
3. Éduquer ses patients : une sélection minutieuse des patients est vivement conseillée. Ceux ayant des attentes irréalistes ou ceux qui recherchent des procédures qui ne leur conviennent pas doivent être éduqués, ou orientés pour un deuxième avis.
4. Se soucier de leur sécurité : une attention particulière est de mise lorsque les patients sont fumeurs actifs, ont des tendances hémorragiques, ou ont des problèmes de cicatrisation. Par ailleurs, le risque de dysmorphie corporelle doit inciter à une évaluation par un psychiatre.
5. Maintenir la bonne attitude : il est crucial de rester humble et confraternel. Les chirurgiens qui réussiront demain sont ceux qui seront capables de se démarquer du bruit et de la désinformation d’aujourd’hui pour prodiguer des soins sûrs, de haute qualité et fiables.

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Alors que des contrôles de TVA s’abattent en nombre sur les chirurgiens plasticiens, allons-nous laisser l’administration fiscale nous manger la laine sur le dos ?
Ces contrôles prennent la forme d’une soustraction des actes remboursés par l’Assurance maladie (AM), de l’ensemble des actes effectués par le chirurgien, afin de lui appliquer la TVA. La finalité thérapeutique de la chirurgie esthétique est alors contestée. Or, il s’agit bien de la santé des Français…

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Dans la plupart des nez caucasiens, la réduction de la bosse est une étape essentielle qui consiste à réséquer des parties proéminentes du dorsum osseux et cartilagineux. Cette réduction détruit la zone de jonction de la clé de voûte qui doit être reconstruite. La technique de préservation dorsale évite de nombreuses déformations secondaires esthétiques et fonctionnelles qui conduisent souvent à une (voire plusieurs) chirurgie de révision.

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Cinq attitudes dangereuses à éviter au bloc opératoire :
– anti-autorité : croire que les règles ou protocoles ne s’appliquent pas à soi-même.
Exemple : “Les vérifications effectuées en pré-induction (identité du patient, site opératoire, etc.) sont une perte de temps” alors que ces vérifications ont démontré une réduction des complications ;
– machisme : essayer d’impressionner les autres en prenant des risques inutiles.
Exemple : “Je n’ai jamais pratiqué cette opération auparavant, mais je suis un grand chirurgien, alors pourquoi pas ?” alors que je devrais envisager une technique
avec laquelle je suis plus à l’aise ;
– impulsivité : faire quelque chose immédiatement sans tenir compte de la situation ou des conséquences.
Exemple : “C’est une urgence, et je n’ai pas le temps” alors que je comprends bien qu’il s’agit d’une urgence et je dois avoir un plan opérationnel pour agir efficacement ;
– invulnérabilité : penser que les accidents n’arrivent qu’aux autres mais jamais à soi-même.
Exemple : “Je n’ai jamais blessé le nerf facial, donc je suis sûr que ce n’est pas ça” alors que l’anatomie de chaque personne est différente et ce n’est pas parce que je n’ai jamais blessé un nerf auparavant que je ne peux pas le blesser maintenant ;
– résignation : manque de conviction que ce que l’on réalise donnera une satisfaction au patient.
Exemple : “Le patient aura probablement un mauvais résultat de toute façon et je ne sais même pas ce que je fais ici” alors que mon implication aide le patient, même si ce n’est qu’une petite amélioration.
Bonne lecture !

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Un jeune chirurgien plasticien débutant sa carrière, déjà fortement endetté, probablement marié et éventuellement avec un ou plusieurs enfants, doit utiliser tous les moyens légitimes et éthiquement responsables pour développer sa patientèle. Il va s’appuyer sur le principe : “Fais du bon travail” ; en d’autres termes : obtiens des résultats corrects, évite les complications et les patients viendront.
Actuellement, on ne peut pas imaginer que ce jeune chirurgien plasticien ne s’engage pas sur les plateformes des médias sociaux. Une enquête a montré que 95 % des patients ont utilisé internet pour trouver un chirurgien plasticien, et 46 % d’entre eux ont utilisé les réseaux sociaux comme principale source de références.
De même, un chirurgien plasticien bien établi peut bénéficier des médias sociaux. Au fur et à mesure que sa pratique vieillit, une grande partie de sa patientèle vieillit également. Après un lifting ou deux (ou trois), beaucoup de ses patients peuvent développer des comorbidités à mesure qu’ils vieillissent, ont déménagé ou sont décédés. La magie du “bouche à oreille” s’étiole. Les médias sociaux peuvent alors raviver son activité.
Faire le meilleur travail possible, se tenir au courant de la littérature et traiter les patients avec la dignité et le respect qu’ils méritent ne sont pas incompatibles avec la décision d’utiliser les médias sociaux à son avantage professionnel. Aujourd’hui, ce ne sont pas deux voies divergentes, mais plutôt des voies parallèles vers le succès.
Bonne lecture…

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Une communication, présentée par Guillaume Courbier lors du Congrès de la Société française de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique (SOFCPRE) en novembre dernier, a retenu mon attention.
Elle s’intitule “État des lieux et optimisation de la formation à la chirurgie plastique en France”.
Car depuis plusieurs années, des inquiétudes sont ressenties quant à la formation en chirurgie plastique. Afin de les objectiver, un sondage a été réalisé parmi les internes et jeunes chefs de chirurgie plastique pour évaluer les
lacunes de leur formation et aussi rechercher les possibilités offertes pour
la compléter.
Au terme de cette enquête, la plupart des sondés pensent que leur formation est incomplète. Or des solutions existent puisqu’il est possible de réaliser trois stages hors subdivisions ou des échanges d’internes, des stages hors Centre Hospitalo-Universitaire (CHU) en établissements privés de santé, des stages auprès de praticiens libéraux et des échanges internationaux.
En effet, notre spécialité s’est enrichie et a su se renouveler par le croisement avec d’autres spécialités, par le frottement à de nouvelles pratiques, par la sortie hors “zone de confort”.
Alors, pour optimiser la formation de nos jeunes pousses, osons !
Bonne lecture.

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Cher.e.s ami.e.s,
J’ai pour vous deux nouvelles : une bonne et une mauvaise. Commençons par la bonne.
En effet, j’ai parcouru avec intérêt et plaisir le livre de notre confrère à Montréal Richard Moufarrège : The Moufarrege total posterior pedicle or the universal mammaplasty.
Dans ce livre didactique, le Dr Moufarrege partage son expérience en chirurgie mammaire, basée sur le pédicule total postérieur ; celui-ci, en plus d’offrir une sécurité au complexe aréolo-mamelonnaire ainsi qu’une préservation fonctionnelle complète, ouvre la voie à la réalisation des corrections et reconstructions diverses, bien au-delà de la simple réduction mammaire.
En revanche, dans l’article ci-dessous, une description d’un carcinome épidermoïde associé à la capsule d’un implant mammaire doit désormais nous alerter dans le suivi des patientes ayant bénéficié de reprise chirurgicale, coque et apparition d’un sérome tardif chronique.
Une approche similaire au diagnostic du lymphome anaplasique à grandes cellules, associé à l’implant mammaire (LAGC-AIM), doit également être appliquée au diagnostic de cette maladie : aspiration de toute collection de liquide périprothétique pour analyse cytologique et biopsie de toute masse présente.
Lors de la discussion préopératoire concernant les risques possibles de la pose d’implants mammaires avec sa patiente, le chirurgien doit inclure la possibilité d’un carcinome épidermoïde associé à la capsule mammaire.
Bonne lecture !

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