
Traitement du syndrome de Frey par la toxine botulique
Après une parotidectomie de nombreux patients voient apparaître une sudation de la région temporale lors de l’alimentation. Ce phénomène, appelé syndrome de Frey, peut être à l’origine d’une gêne sociale et retentir sur la qualité de vie. Il est dû à une réinnervation aberrante des glandes sudoripares par les fibres parasympathiques du nerf facial.
Depuis sa description en 1995, le traitement du syndrome de Frey par injection de toxine botulique s’est démocratisé. Il consiste en injections intradermiques de faibles doses de toxine (2 à 3 U Botox/cm2). La zone à traiter doit être délimitée avec précision par un test de Minor afin d’éviter une parésie faciale iatrogène.
Les résultats sont très satisfaisants, avec une disparition des symptômes dans plus de 95 % des cas et une amélioration de la qualité de vie. Cependant cet effet est temporaire. La sudation réapparaît généralement dans un délai de 6 à 12 mois, nécessitant de renouveler les injections. En raison des spécificités des jonctions neuroglandulaires, ce délai s’allonge au fur et à mesure des injections et leur effet peut devenir permanent.