Abdominoplastie sans drainage et capitonnage par surjets de fils crantés : à propos de 36 cas

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L’abdominoplastie est une des interventions chirurgicales les plus fréquemment pratiquées, mais qui ne bénéficie pas d’une bonne réputation en raison de ses fréquentes complications. Parmi celles-ci, une des plus fréquentes est la formation d’un sérome. Celui-ci se développe dans une zone d’espace mort secondaire au décollement réalisé entre la gaine antérieure des muscles grands droits de l’abdomen et le lambeau cutanéo-graisseux abdominal.

Afin de prévenir l’apparition de ces séromes, de nombreux procédés ont été décrits. Certaines équipes ont recours à des points de capiton [1] pour réduire cette zone de décollement dans laquelle se constitue le sérome. D’autres utilisent des colles biologiques [2, 3].

Dans la plupart des cas, un système de drainage aspiratif est utilisé pour réduire l’apparition en postopératoire d’hématomes ou de séromes [4]. Néanmoins, ce système provoque une gêne pour les patients en prolongeant une hospitalisation jusqu’au jour du retrait du drain et limite la réalisation des activités de la vie quotidienne pour ceux ayant été autorisés à regagner leur domicile avec leurs drains.
Le but de notre étude est de présenter notre expérience d’abdominoplasties réalisées sans drainage mais avec capitonnage par surjets de fils crantés au cours de l’année 2012 dans notre service de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique de l’hôpital de Belfort.

Matériel et méthodes

Au cours de l’année 2012, 36 patientes âgées de 25 à 63 ans, en bon état général, non fumeuses et avec un indice de masse corporelle compris entre 23 et 29,6 kg/m2 ont bénéficié d’une abdominoplastie selon la technique habituelle du service, à savoir sans drainage et fermeture avec capitonnage par surjets de fils crantés.

Technique opératoire

La technique utilisée dans le service [5] est dérivée de la “haute tension supérieure” décrite par Pascal et Le Louarn [6].

Les interventions ont été réalisées sous anesthésie générale ou sous anesthésie loco-régionale, en hospitalisation conventionnelle, voire dans le cadre d’une chirurgie ambulatoire.

Les incisions cutanées ont été réalisées dans la région sus-pubienne, avec des extensions latérales jusqu’aux épines iliaques antéro-supérieures et en péri-ombilical (fig. 1 et 2).

La résection de l’excès cutanéo-graisseux a été réalisée au bistouri électrique dans le plan préaponévrotique des muscles[...]

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