Auteur Abs R.

Président 2017 de la SOFCEP, Chirurgien plasticien, MARSEILLE.

Revue de presse
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Alors que des contrôles de TVA s’abattent en nombre sur les chirurgiens plasticiens, allons-nous laisser l’administration fiscale nous manger la laine sur le dos ?
Ces contrôles prennent la forme d’une soustraction des actes remboursés par l’Assurance maladie (AM), de l’ensemble des actes effectués par le chirurgien, afin de lui appliquer la TVA. La finalité thérapeutique de la chirurgie esthétique est alors contestée. Or, il s’agit bien de la santé des Français…

Revue de presse
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Dans la plupart des nez caucasiens, la réduction de la bosse est une étape essentielle qui consiste à réséquer des parties proéminentes du dorsum osseux et cartilagineux. Cette réduction détruit la zone de jonction de la clé de voûte qui doit être reconstruite. La technique de préservation dorsale évite de nombreuses déformations secondaires esthétiques et fonctionnelles qui conduisent souvent à une (voire plusieurs) chirurgie de révision.

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Cinq attitudes dangereuses à éviter au bloc opératoire :
– anti-autorité : croire que les règles ou protocoles ne s’appliquent pas à soi-même.
Exemple : “Les vérifications effectuées en pré-induction (identité du patient, site opératoire, etc.) sont une perte de temps” alors que ces vérifications ont démontré une réduction des complications ;
– machisme : essayer d’impressionner les autres en prenant des risques inutiles.
Exemple : “Je n’ai jamais pratiqué cette opération auparavant, mais je suis un grand chirurgien, alors pourquoi pas ?” alors que je devrais envisager une technique
avec laquelle je suis plus à l’aise ;
– impulsivité : faire quelque chose immédiatement sans tenir compte de la situation ou des conséquences.
Exemple : “C’est une urgence, et je n’ai pas le temps” alors que je comprends bien qu’il s’agit d’une urgence et je dois avoir un plan opérationnel pour agir efficacement ;
– invulnérabilité : penser que les accidents n’arrivent qu’aux autres mais jamais à soi-même.
Exemple : “Je n’ai jamais blessé le nerf facial, donc je suis sûr que ce n’est pas ça” alors que l’anatomie de chaque personne est différente et ce n’est pas parce que je n’ai jamais blessé un nerf auparavant que je ne peux pas le blesser maintenant ;
– résignation : manque de conviction que ce que l’on réalise donnera une satisfaction au patient.
Exemple : “Le patient aura probablement un mauvais résultat de toute façon et je ne sais même pas ce que je fais ici” alors que mon implication aide le patient, même si ce n’est qu’une petite amélioration.
Bonne lecture !

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Un jeune chirurgien plasticien débutant sa carrière, déjà fortement endetté, probablement marié et éventuellement avec un ou plusieurs enfants, doit utiliser tous les moyens légitimes et éthiquement responsables pour développer sa patientèle. Il va s’appuyer sur le principe : “Fais du bon travail” ; en d’autres termes : obtiens des résultats corrects, évite les complications et les patients viendront.
Actuellement, on ne peut pas imaginer que ce jeune chirurgien plasticien ne s’engage pas sur les plateformes des médias sociaux. Une enquête a montré que 95 % des patients ont utilisé internet pour trouver un chirurgien plasticien, et 46 % d’entre eux ont utilisé les réseaux sociaux comme principale source de références.
De même, un chirurgien plasticien bien établi peut bénéficier des médias sociaux. Au fur et à mesure que sa pratique vieillit, une grande partie de sa patientèle vieillit également. Après un lifting ou deux (ou trois), beaucoup de ses patients peuvent développer des comorbidités à mesure qu’ils vieillissent, ont déménagé ou sont décédés. La magie du “bouche à oreille” s’étiole. Les médias sociaux peuvent alors raviver son activité.
Faire le meilleur travail possible, se tenir au courant de la littérature et traiter les patients avec la dignité et le respect qu’ils méritent ne sont pas incompatibles avec la décision d’utiliser les médias sociaux à son avantage professionnel. Aujourd’hui, ce ne sont pas deux voies divergentes, mais plutôt des voies parallèles vers le succès.
Bonne lecture…

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Une communication, présentée par Guillaume Courbier lors du Congrès de la Société française de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique (SOFCPRE) en novembre dernier, a retenu mon attention.
Elle s’intitule “État des lieux et optimisation de la formation à la chirurgie plastique en France”.
Car depuis plusieurs années, des inquiétudes sont ressenties quant à la formation en chirurgie plastique. Afin de les objectiver, un sondage a été réalisé parmi les internes et jeunes chefs de chirurgie plastique pour évaluer les
lacunes de leur formation et aussi rechercher les possibilités offertes pour
la compléter.
Au terme de cette enquête, la plupart des sondés pensent que leur formation est incomplète. Or des solutions existent puisqu’il est possible de réaliser trois stages hors subdivisions ou des échanges d’internes, des stages hors Centre Hospitalo-Universitaire (CHU) en établissements privés de santé, des stages auprès de praticiens libéraux et des échanges internationaux.
En effet, notre spécialité s’est enrichie et a su se renouveler par le croisement avec d’autres spécialités, par le frottement à de nouvelles pratiques, par la sortie hors “zone de confort”.
Alors, pour optimiser la formation de nos jeunes pousses, osons !
Bonne lecture.

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Cher.e.s ami.e.s,
J’ai pour vous deux nouvelles : une bonne et une mauvaise. Commençons par la bonne.
En effet, j’ai parcouru avec intérêt et plaisir le livre de notre confrère à Montréal Richard Moufarrège : The Moufarrege total posterior pedicle or the universal mammaplasty.
Dans ce livre didactique, le Dr Moufarrege partage son expérience en chirurgie mammaire, basée sur le pédicule total postérieur ; celui-ci, en plus d’offrir une sécurité au complexe aréolo-mamelonnaire ainsi qu’une préservation fonctionnelle complète, ouvre la voie à la réalisation des corrections et reconstructions diverses, bien au-delà de la simple réduction mammaire.
En revanche, dans l’article ci-dessous, une description d’un carcinome épidermoïde associé à la capsule d’un implant mammaire doit désormais nous alerter dans le suivi des patientes ayant bénéficié de reprise chirurgicale, coque et apparition d’un sérome tardif chronique.
Une approche similaire au diagnostic du lymphome anaplasique à grandes cellules, associé à l’implant mammaire (LAGC-AIM), doit également être appliquée au diagnostic de cette maladie : aspiration de toute collection de liquide périprothétique pour analyse cytologique et biopsie de toute masse présente.
Lors de la discussion préopératoire concernant les risques possibles de la pose d’implants mammaires avec sa patiente, le chirurgien doit inclure la possibilité d’un carcinome épidermoïde associé à la capsule mammaire.
Bonne lecture !

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Au retour de vacances, une mauvaise surprise m’attendait au cabinet. Mes ordinateurs ont été cryptés avec une demande de rançon (en cryptomonnaie !). Après les hôpitaux et les cliniques, nos cabinets médicaux sont désormais les cibles privilégiées des cyberattaques. D’abord, obligation de le notifier à la CNIL (article 33 du RGPD) puis, fort heureusement, la sauvegarde nous a permis de reprendre le travail après la récupération des données.

Revue de presse
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Les “nez à la parisienne” ou “nez en piste de ski” étaient très demandés dans les années 1960-1970. Un dorsum évidé et une pointe retroussée assuraient le succès d’une esthétique standardisée. Au fil des ans, les critiques ont accusé ce concept qui encourage la conformité et ne reconnaît pas les différences individuelles.
Cependant, il n’est pas rare que des patients viennent dans nos cabinets à la recherche des fesses de Jennifer Lopez, des lèvres de Scarlett Johansson ou d’autres caractéristiques notables de personnes célèbres. Par ailleurs, internet a donné une plateforme de grande envergure à ceux qui osent être différents. La caissière de mon Super U a les cheveux verts. Elle n’est pas une adolescente, probablement bien au-delà de la vingtaine. Croit-elle vraiment que les cheveux verts la rendent plus attirante ? Mais alors, l’attractivité n’est pas la même chose que la beauté.
Nous en sommes venus à assimiler la beauté à l’humanité. Si nous ne voyons pas la beauté d’une personne, c’est que nous sommes aveugles à son humanité. La beauté est si importante aujourd’hui que refuser aux gens de la posséder équivaut à leur refuser de l’oxygène. La beauté est devenue politique : le surpoids est beau. Le vieux est beau. Les handicaps sont beaux.
C’est une focalisation sur l’individualité. Nos patients rejettent la notion d’un standard universel de beauté. Ils veulent simplement être une version plus attrayante d’eux-mêmes (Nahai F. Individuality: the new beauty. Aesthet Surg J, 2022;42:444-446).

Revues générales
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La demande de l’augmentation fessière est en plein essor. Si le lipomodelage occupe la place centrale dans cette chirurgie, l’insertion des implants préremplis de gel de silicone trouve néanmoins son indication. Cependant, la fesse est un millefeuille qui peut recevoir l’implant aussi bien en sous-cutané qu’en sous-facial, intramusculaire et sous-musculaire.
Sur quatre loges décrites, deux sont à retenir : la loge intramusculaire et la loge sous-musculaire. Pour commencer, la loge sous-musculaire est privilégiée car plus intuitive et sûre, elle est en revanche moins souple. La loge intramusculaire est plus difficile à maîtriser mais à l’abri de tout élément noble, et donne un résultat davantage adapté à la morphologie et à la demande du patient.

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