La photographie en chirurgie plastique : technique, droit à l’image, éthique et législation

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La photographie en chirurgie plastique et reconstructrice est omniprésente. L’essor de la photographie numérique et sa popularisation ont contribué à son développement exponentiel. Son utilisation initiale pour le suivi et le traitement des patients s’est considérablement étendue : médico-légale, échanges entre médecins, formations/cours, publications scientifiques. Actuellement, de nombreuses publications en chirurgie plastique et en chirurgie reconstructrice, notamment en France, se servent de la photographie comme critère de jugement.

Cependant, en raison de ses multiples utilisations et des motivations des chirurgiens, elle peut présenter des dangers sur les plans médico-légaux et éthiques (atteinte au droit à la vie privée, à la dignité du patient, pièce médico-légale.) Un soin tout particulier doit être porté sur la façon dont les photographies sont réalisées, obtenues, conservées ou encore partagées. Malheureusement, le chirurgien plasticien n’est pas toujours conscient des risques médico-légaux induits par la prise de photographies de patients dans sa pratique quotidienne. Cet article est une mise au point sur les bonnes pratiques techniques d’une bonne photographie médicale et scientifique, ainsi que sur le droit à l’image, l’éthique et la législation.

Technique

L’avènement de la photographie numérique a techniquement simplifié le processus d’obtention et d’utilisation des images médicales. Les appareils photo numériques de dernière génération sont relativement bon marché, conviviaux et produisent des images de haute qualité. Les images peuvent être examinées en temps réel, stockées sur l’appareil photo et téléchargées sur un ordinateur. Le logiciel facilement disponible permet d’éditer des images, de les incorporer dans des documents ou des présentations, de les copier ou de les envoyer par courrier électronique à des tiers. Les images numériques peuvent dès lors être incorporées dans un dossier patient numérique ou alors une copie papier peut être imprimée afin d’obtenir un fichier papier.

Cependant, très peu de chirurgiens reçoivent une sorte d’enseignement formel ou de formation en photographie clinique. Le but de la photographie clinique est de présenter le patient le plus précisément[...]

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Barreau de Montréal