La thérapie de compression est très communément utilisée dans de nombreuses situations.

En chirurgie plastique, la compression postopératoire est une pratique courante s’agissant aussi bien du domaine de la reconstruction que de l’esthétique, tout comme en chirurgie orthopédique. Pour de nombreux chirurgiens, la bonne réalisation d’une compression postopératoire représente un complément indispensable à l’acte chirurgical, afin d’assurer un résultat optimal.

Toutefois, il existe un manque considérable de recherche à ce sujet en chirurgie plastique, notamment esthétique. Les essais cliniques randomisés de bonne qualité sont rares, et la plupart des résultats proviennent de données extrapolées de la chirurgie orthopédique [1].

À l’opposé, les fabricants de vêtements compressifs chirurgicaux proposent des gammes de produits de plus en plus étoffées. Le chirurgien plasticien se retrouve donc confronté à un arsenal thérapeutique en perpétuelle évolution, sans véritable consensus de prise en charge au vue de l’extrême variété de situations cliniques. Sa compétence réside dans sa capacité d’adaptation ; le but étant de choisir les techniques permettant d’obtenir le meilleur bénéfice final pour le patient. Cet article a pour objectif de faire un point généraliste sur la compression postopératoire en chirurgie plastique.

Histoire

La thérapie de compression trouve ses origines au Ve siècle avant JC, avec Hippocrate, dans le traitement des ulcères et troubles veineux [2], indication pour laquelle elle demeure aujourd’hui le traitement de référence. Elle fut ensuite appliquée pour les lésions des tissus mous comme les entorses afin de diminuer l’œdème périlésionnel. Puis, elle fut utilisée dans le traitement des brûlés et des cicatrices hypertrophiques dès le XVIe siècle, avec Ambroise[...]

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