Traitement des radiodermites chroniques après un cancer du sein par les lasers vasculaires

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Les radiodermites chroniques constituent un motif de consultation qui va se révéler de plus en plus fréquent. La raison : l’amélioration très importante des traitements des cancers, en particulier du cancer du sein, dont on connaît la fréquence en forte augmentation. Cela n’est en rien paradoxal. Les protocoles de radiothérapie se sont améliorés, entraînant moins de radiodermites aiguës, c’est-à-dire survenant au décours des séances. L’adjonction de traitements avec des LED rouges, dont l’effet anti-inflammatoire est connu, y contribue aussi probablement. Alors, comment expliquer la forte augmentation de l’incidence des radiodermites chroniques ? L’explication est simple : de plus en plus de patientes sont atteintes d’un cancer du sein et beaucoup sont traitées par radiothérapie, l’un des traitements majeurs à côté de la chirurgie, des chimiothérapies et de l’immunothérapie. Ces traitements, proposés par nos confrères oncologues, ont permis une amélioration spectaculaire du pronostic. La survie au-delà de 5 ans a fortement augmenté, ce qui laisse le temps aux formes chroniques de radiodermite d’apparaître, puisque leur délai de survenue est le plus souvent compris entre 5 et 10 ans.

Autrement dit, les progrès de nos confrères oncologues “laissent le temps” à la radiodermite d’apparaître, à un moment où la patiente a envie de pouvoir profiter du juste droit à oublier son cancer. Or, les radiodermites chroniques constituent des dermatoses essentiellement vasculaires, siégeant principalement sur les régions présternales, donc le décolleté, et s’avèrent ainsi très visibles, ce qui altère la qualité de vie et rappelle chaque matin à la patiente ses antécédents de cancer. D’où l’intérêt de connaître les alternatives thérapeutiques que nous pouvons alors proposer, d’autant que celles-ci, on le comprendra dans cet article, s’avèrent très efficaces et parfaitement tolérées. Encore faut-il que chacun (patiente, dermatologue, oncologue et radiothérapeute) en soient convaincu. Or, malheureusement, il semble persister un certain scepticisme, surtout chez nos confrères oncologues, les réponses thérapeutiques étant très pauvres.

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À propos de l’auteur

Centre Laser International de la Peau, PARIS.