Dans mon dernier article paru dans Dermatologie Esthétique (mai 2016), je mentionnais les accidents liés aux procédures esthétiques de type injections de fillers.

Certains, comme les hématomes, fréquents, sont faciles à diagnostiquer et à traiter. D’autres, comme les emboles vasculaires, sont rares mais identifiables à condition d’en connaître les signes quasi pathognomoniques, moins faciles à traiter en revanche lorsqu’on se trouve en situation d’urgence.

Si le diagnostic clinique de nodule tardif est relativement aisé, ses causes et mécanismes sont beaucoup plus énigmatiques. Par conséquent, le traitement n’est pas du tout évident.

Alors, que fait-on lorsqu’un accident survient ?
En cas de problème nécessitant au choix :

• un traitement urgent avec un produit que l’on ne possède pas ou dont on ne s’est jamais servi ;
• un avis parce qu’on ne sait quel traitement proposer ou parce qu’on n’a jamais rencontré un tel problème ;
• un diagnostic parce qu’on ne sait pas identifier l’accident et qu’on ne comprend pas pourquoi il est survenu.

Plusieurs solutions existent :

• on appelle un de ses confrères pour lui exposer les faits et lui demander son aide ;
• s’il s’agit d’injectables, on contacte le délégué du laboratoire, qui transmettra au médecin expert ou au responsable scientifique pour savoir si des incidents similaires ont été constatés avec le produit ;
• surtout, on envoie un message SOS à Vigilance Esthétique qui sera immédiatement transmis à 12 dermatologues de garde 7 jours sur 7, par groupe de 3, ayant l’habitude de gérer des situations difficiles et pouvant se concerter afin de donner la meilleure réponse possible.

La déclaration est un point très important.

Une fois que le problème est résolu ou en voie de résolution, il faut consigner l’événement sur le site vigilance-esthetique.fr.