Prise en charge chirurgicale du carcinome épidermoïde compliquant l’hidradénite suppurée de localisation périnéale : expérience d’un centre.

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Le carcinome épidermoïde (CE) peut se développer sur des lésions d’hidradénite suppurée (HS) chez jusqu’à 4,6 % [1] des patients atteints d’HS après environ 25 à 27 ans de maladie. L’âge moyen au diagnostic est de 52 à 54 ans [2, 3]. La localisation la plus fréquente est le périnée [3]. Cela peut être expliqué par la présence d’une jonction cutanéo-squameuse et l’implication du virus HPV-16 qui a été confirmée [1]. Le CE survenant sur l’HS est rare [4] mais particulièrement inquiétant. Il se développe chez des patients relativement jeunes et a un très mauvais pronostic avec une survie à deux ans de 57 % et seulement 19 % de patients.

La sévérité du pronostic du CE sur des lésions d’HS est due à la difficulté d’évaluation du diagnostic. Le CE peut imiter les changements verruqueux lymphoïdes de l’HS [5] ou se présenter sous forme d’ulcère [6]. Les patients sont souvent diagnostiqués pour un CE et une HS en même temps, après avoir ignoré les lésions d’HS pendant de nombreuses années. Ce qui peut entraîner un diagnostic tardif et un traitement qui n’est plus curatif. L’HS est une maladie inflammatoire chronique qui touche entre 0,3 % et 4 % de la population [7]. Son expression clinique comprend des nodules folliculaires individuels, des abcès dermiques profonds, des sinus sous-cutanés drainants interconnectés et des cicatrices hypertrophiques [8]. Ces lésions chroniques sont responsables d’une altération importante de la qualité de vie [9, 10]. La pathogenèse de l’HS est encore controversée [3-5] et il n’y a pas de consensus sur l’implication des glandes apocrines dans la pathogénie [11]. La théorie la plus largement acceptée est que l’HS est déclenchée par l’obstruction de l’infundibulum folliculaire, ce qui entraîne une inflammation chronique [7]. Il n’y a pas non plus de procédure chirurgicale standardisée pour traiter les CE survenant sur l’HS, ce qui a mené à une récidive de 48 % dans une série de 43 patients décrite par Constantinou et al. malgré une chirurgie curative avec des marges claires [12]. Les auteurs de cet article recommandent donc de ne pas traiter ce type de CE comme un CE classique, en raison de son développement sur des lésions chroniques complexes de canaux sous-cutanés. Ils recommandent également de cartographier les lésions et de prendre une marge[...]

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À propos des auteurs

Service de chirurgie plastique, reconstructrice, esthétique et maxillo-faciale CHU Henri Mondor, CRÉTEIL.

Service de chirurgie plastique, reconstructrice, esthétique et maxillo-faciale CHU Henri Mondor, CRÉTEIL.

Service de Chirurgie plastique et maxillo-faciale, Hôpital Henri Mondor, CRÉTEIL.