Quoi de neuf en accompagnement cicatriciel ?

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Récemment, un ensemble de recommandations pratiques actualisées pour la prévention et la gestion des cicatrices hypertrophiques et chéloïdes a été développé par un groupe international de 24 experts appartenant à un large éventail de spécialités. Cet article confirme l’intérêt d’une stratégie de prévention systématique sur tout type de plaie avant, pendant et immédiatement après la chirurgie. La prise en charge chirurgicale doit être optimale, incorporant toutes les mesures visant à réduire la tension de la peau. La feuille ou le gel de silicone sont universellement considérés comme la première ligne de traitement prophylactique pour les cicatrices hypertrophiques et chéloïdes. L’efficacité et l’innocuité de cette thérapie non invasive ont été démontrées dans de nombreuses études cliniques.

Les autres options thérapeutiques, plus spécialisés, s’adressent aux patients et/ou à des cicatrices à haut risque. Le choix doit se faire au cas par cas, en se référant aux recommandations fondées sur des preuves nouvellement mises à jour, sans grand bouleversement de ce qui était connu cependant [1]. L’acétate de triamcinolone en injection intralésionnelle (TAC IL) confirme son efficacité dans le traitement des chéloïdes de l’enfant. Un essai clinique prospectif a inclus des patients âgés de 1 à 14 ans atteints de chéloïdes dont le volume était mesuré par échographie avant infiltration intralésionnelle de TAC. Une échographie après traitement permettait de quantifier les réductions de volume cicatriciel. 21 patients d’âge médian de 12 ans (extrêmes : 6-14 ans) porteurs de 25 chéloïdes ont été traités et suivis. L’étude met en évidence une efficacité significative des TAC IL. Le volume lésionnel initial passe de 1,25 cc (0,2 à 6,3 cc) à un volume final de 0,2 cc (0,0 à 1,53 cc), soit 82,7 % de réduction de la taille initiale (p < 0,001). Aucun lien significatif entre la réponse au traitement et la localisation anatomique, l’étiologie et l’ancienneté de la lésion n’a été relevé [2].

Le 5-fluorouracile en injection intra-lésionnelle (5-FU IL) est l’objet de résultats disparates dans la littérature sans qu’aucun consensus ne se dégage. Une analyse de la littérature a retrouvé 18 études comportant 482 patients sur les performances du 5-FU IL seul ou associé à l’injection de triamcinolone (TAC IL) versus excision. Le 5-FU IL est efficace dans 45 à 96 % des cas, mais seule l’association 5-FU IL couplée à des TAC IL fait mieux que les TAC IL seules [3].

Concernant la prise en charge des chéloïdes de l’oreille, un protocole standardisé se confirme, associant un traitement chirurgical et, dans les suites immédiates, un pansement siliconé systématique et des injections intralésionnelles[...]

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