Étude rétrospective à propos de 248 cas de reconstruction mammaire après mastectomie pour carcinomes canalaires in situ

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L’incidence du carcinome canalaire in situ (CCIS) a considérablement augmenté au cours des vingt dernières années [1-3] avec l’adoption généralisée de la mammographie de dépistage [4]. Il représente 20 à 25 % de tous les cas de cancer du sein nouvellement diagnostiqués [5]. En relation avec cette augmentation de l’incidence, et malgré la tendance à suggérer un traitement moins agressif, la mastectomie est toujours indiquée pour 40 % des patientes en raison de tumeurs diffuses, multifocales, de taille importante ou de localisations délicates [1].

Lorsque la reconstruction du sein est possible et systématiquement proposée, 81 % des patientes choisissent une reconstruction mammaire immédiate (RMI) [6]. Ce type de reconstruction est également positivement corrélé avec un bien-être psychologique postopératoire plus important [7]. Malgré cela, le taux de reconstruction mammaire stagne aux environs de 50 % des mastectomies [8, 9]. En outre, entre 1 et 3 % seulement des patientes ayant subi une mastectomie sans RMI ont une reconstruction mammaire secondaire (RMS) [9, 10]. Cela montre un écart de 30 % entre le souhait de la patiente et le taux de reconstruction mammaire réel. Ces arguments devraient pousser les chirurgiens à promouvoir la RMI quand elle est possible. De même, il paraît utile d’identifier les facteurs qui pourraient influencer le caractère immédiat ou différé de la reconstruction du sein.

Certaines études ont déjà suggéré différents critères objectifs, tels que l’âge, le poids excessif ou l’obésité, le diabète et la consommation de tabac [8, 10], mais il persiste des discordances parmi leurs résultats. Le but de cette étude était d’identifier les caractéristiques qui distinguent les patientes ayant effectivement bénéficié d’une RMI de celles n’en ayant pas eu, après une mastectomie pour CCIS dans notre unité.

Méthodes

1. Population de l’étude

Toutes les patientes ayant eu une mastectomie pour CCIS pur, entre janvier 2004 et décembre 2012, dans l’unité de chirurgie oncologique du Centre Georges-François Leclerc de Dijon, ont été inclues. Les patientes atteintes de carcinomes micro-invasifs, invasifs ou d’un autre type histologique étaient exclues. Les[...]

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