Au cours de la dernière décennie, la lipoaspiration HD a gagné une popularité sans précédent, largement due à l’influence grandissante des réseaux sociaux et aux aspirations esthétiques de patients toujours plus exigeants. Cette technique, saluée pour la finesse et le naturel de ses résultats, s’est affirmée comme une méthode de référence en chirurgie de la silhouette. Cependant, malgré ses nombreux succès, la lipoaspiration HD n’est pas sans contraintes, pour certains profils de patients en particulier ; définir les reliefs musculaires demeure un défi pour les morphologies minces, avec une masse musculaire abdominale moins prononcée ou une faible épaisseur de tissu sous-cutané.

Dans ce contexte, l’U-GRAFT (Ultrasound-Guided Rectus Abdominis Fat Transfer : transfert de graisse guidé par échographie dans le muscle rectus abdominis), représente un progrès significatif. Adaptée aux patients pour lesquels l’abdominoplastie n’est pas recommandée, cette méthode élargit le champ des possibles en chirurgie de la silhouette pour des résultats remarquablement naturels et harmonieux. L’intégration de l’U-GRAFT à la lipoaspiration HD ouvre ainsi de nouvelles perspectives, rendant la liposculpture accessible à une plus grande diversité de profils et de besoins esthétiques.

Histoire de la liposculpture

1. Des techniques hasardeuses à l’état de l’art

Initiée par les premiers essais périlleux du début du XXe siècle, la lipoaspiration moderne n’est véritablement inventée qu’en 1975 par Fischer [1]. Sa méthode est rapidement perfectionnée et popularisée par Illouz et Fourrier qui, en 1978, développent les premières canules modernes [2].

Les années 1980 voient des avancées significatives ; Klein et Illis introduisent la technique tumescente qui réduit notablement les complications per- et postopératoires [3].

En 1993, Henri Mentz dévoile sa technique d’abdominal[...]

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