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Les recommandations internationales de bonne pratique rappellent que l’accompagnement cicatriciel se doit d’être systématique et personnalisé.
La prévention des dystrophies cicatricielles repose en première ligne sur le respect des fondamentaux techniques, l’utilisation de feuille et de gel de silicone. Les injections intralésionnelles de corticoïdes restent le traitement de référence et confirment leur efficacité chez l’enfant.
Les progrès visent à mettre au repos le myofibroblaste par l’utilisation de la toxine botulique A. Une nouvelle piste thérapeutique consiste en l’utilisation répétée d’une solution de phénol à 40 %.
Concernant les chéloïdes auriculaires, un algorithme se dessine : il repose sur une chéloïdectomie conservant un rabat cutané, la mise en place de feuille de silicone, un suivi avec injection intralésionnelle de corticoïde à la demande et le port d’une pressothérapie sur mesure.

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Le dermatofibrosarcome de Darier-Ferrand, également appelé dermatofibrosarcome protubérant (DFSP), est une tumeur mésenchymateuse rare. Elle est caractérisée, dans plus de 90 % des cas, par la translocation 17/22 aboutissant au gène de fusion COL1A1-PDGF et à une activation permanente du récepteur au PDGF responsable de la prolifération cellulaire. Son évolutivité est lente et le potentiel d’agressivité est lié à la possible évolution locale ou locorégionale.
Les métastases à distance sont exceptionnelles et le plus souvent rapportées lors de la transformation en sarcome de plus haut grade de malignité (fibrosarcome ou sarcome pléomorphe).
Le traitement de première intention, lorsqu’il est réalisable, est chirurgical dans le but d’obtenir – sous réserve d’une analyse exhaustive des berges – une exérèse complète de la lésion. Les autres possibilités thérapeutiques envisageables seules, en néo-adjuvant ou en adjuvant, comportent les thérapies ciblant le PDGFR (imatinib, sunitinib, pazopanib) et la radiothérapie.

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Les dermohypodermites bactériennes nécrosantes-fasciites nécrosantes (DHBN-FN) sont des infections cutanées rapidement progressives, rares et graves, avec une morbi-mortalité élevée. Il s’agit d’une urgence médico-chirurgicale. La principale difficulté réside dans l’établissement d’un diagnostic précoce pour permettre la prise en charge chirurgicale dont la précocité est un facteur pronostique majeur des DHBN-FN.
Une parfaite connaissance des signes cliniques et une prise en charge multidisciplinaire, par une équipe spécialisée, pourraient permettre de diminuer la morbi-mortalité de la maladie.

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Les rides de la lèvre supérieure sont disgracieuses et leur correction délicate. En cas de rides profondes, seule une dermabrasion peut les faire disparaître. Elle peut être mécanique, chimique ou au laser.
Les soins postopératoires doivent être bien conduits pour éviter d’éventuelles complications.
En cas de ridules fines, des techniques moins agressives peuvent être utilisées : laser, radiofréquence, ultrasons.
Les injections de toxine botulique ou de filler n’ont que peu de place dans cette indication.

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Le mélasma est un désordre pigmentaire acquis du visage d’évolution chronique. Les données physiopathologiques récentes ont montré que le mélasma était loin d’être une pathologie limitée à une seule dysfonction mélanocytaire. Ainsi, le rôle du compartiment dermique – et notamment des fibroblastes – a été souligné.
L’augmentation de la vascularisation au sein des lésions de mélasma est connue depuis plusieurs années, mais l’impact de la vascularisation sur la pigmentation cutanée vient seulement d’être démontré. Ainsi, les vaisseaux dermiques produisent de l’endothéline 1 qui va se fixer sur les récepteurs B de l’endothéline (EDNRB) à la surface des mélanocytes pour stimuler la mélanogenèse. Cette vascularisation joue probablement un rôle important dans la physiopathologie du mélasma et de ses récidives.
Cet impact de la vascularisation explique les effets positifs sur le mélasma des traitements par lasers vasculaires mais aussi de l’acide tranexamique. La mise en évidence de la voie impliquée devrait permettre le développement de traitements ciblés (contre l’EDNRB) capables de limiter l’action de cette vascularisation sous-cutanée et de potentialiser les effets des dépigmentants actuels.

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En 2016, il existe trois types de fils sur le marché de l’esthétique. Les premiers fils non résorbables fixés en plan profond sont une alternative au lifting et sont assimilés à un acte chirurgical. Les deux autres sortes de fils sont résorbables : on distingue les fils coréens PDO (polydioxanone) non inducteurs tissulaires, placés dans le derme et qui se résorbent en 4 à 6 mois, des fils inducteurs tissulaires (Silhouette Soft ou Happy Lift) placés dans l’hypoderme et se résorbant en 18 mois.
Il existe trois sortes de fils en PDO : des fils lisses placés en maillage pour renforcer et stimuler localement la peau ; des fils spiralés qui apportent un peu plus de matière ; des fils crantés placés dans le derme profond, voire dans l’hypoderme, pour fixer la peau. Les inducteurs tissulaires posés dans l’hypoderme selon des trajets bien définis et larges ont un effet tenseur d’une région (joue, sourcils, cou). Leur action, bien que très intéressante, reste modeste. Ils ne remplacent pas un lifting.
Les fils entrent doucement dans les stratégies médicales esthétiques et auront certainement un bel avenir en prévention mais aussi dans les cas de relâchement modéré et pour toutes celles qui refusent la chirurgie. Leur intérêt viendra de leur association entre eux et avec l’ensemble des autres techniques d’esthétique médicale (comblements, PRP, dispositifs émettant de l’énergie).

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De nombreuses génodermatoses se caractérisent par des tumeurs bénignes multiples du visage. Le diagnostic est parfois évident car le tableau syndromique est caractéristique et/ou tient compte du caractère héréditaire de l’affection. Il est parfois plus difficile à porter car les lésions cutanées ne sont pas toujours cliniquement spécifiques. C’est donc régulièrement sur le type histopathologique des tumeurs cutanées retirées par le dermatologue qu’il faudra évoquer telle ou telle maladie génétique à expression cutanée.
La prise en charge vise surtout à dépister à un stade précoce les cancers ou les affections potentiellement graves associées. La demande des patients est forte compte tenu de l’aspect affichant des lésions. La difficulté thérapeutique réside principalement dans le caractère diffus, multiple et plus ou moins profond des lésions.
Même s’il existe des perspectives thérapeutiques (immunosuppresseurs topiques utilisés pour le moment dans la sclérose tubéreuse de Bourneville), le traitement fait encore appel à des techniques anciennes : chirurgie, électrocoagulation ou lasers ablatifs (Erbium YAG ou CO2 en mode continu, pulsé ou fractionné). Ces lésions faciales peuvent être traitées en ambulatoire, soit le plus souvent sous anesthésie topique et locorégionale (blocs supra et infra-orbitaires, bloc mandibulaire) lorsqu’on utilise les modes continu et fractionné du laser CO2. Si un relissage au laser CO2 ultrapulsé est proposé, une anesthésie générale est en revanche souhaitable.

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À l’opposé du kanôn grec focalisé sur des proportions strictes, le corps des cultures asiatiques n’est pas réduit à son anatomie. Il est perçu dans son lien avec l’environnement et l’attention se porte sur les flux qui le traversent. Dans cette représentation de la vie, la beauté, la santé et le bien-être sont indissociables. D’où l’importance des perceptions, de la découverte sensuelle de soi et des pratiques de soin du corps.
Cette esthétique partagée ne doit pas occulter les expressions de la singularité et les affirmations de la différence entre les pays asiatiques, voire à l’intérieur d’un même pays lorsqu’il est aussi vaste que la Chine. Y a-t-il un regard spécifiquement chinois, japonais, coréen… sur les canons de beauté, le vieillissement, le genre ? Quel est l’idéal de la belle silhouette et de la belle peau ? Quelle est la demande de produits et d’interventions permettant d’atteindre cet idéal ? Va-t-on vers une convergence de la demande au niveau mondial ou persiste-t-il une spécificité dans les attentes des patients en médecine esthétique ?

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Le lambeau perforant antérolatéral de cuisse est un lambeau largement utilisé en reconstruction cervico-faciale et des membres. Dans certaines indications de resurfaçage et de modelage de lambeau (langue, oropharynx…), ce lambeau peut s’avérer trop épais (tissu adipeux sous-cutané trop volumineux) et c’est, entre autres, pour cela que le lambeau antébrachial est préféré dans ces indications malgré une morbidité plus importante au niveau du site donneur.
Les lambeaux épais donnent des résultats fonctionnels qui nécessitent, selon les indications, des dégraissages multiples chronophages et non dénués de dangerosité quant à la vascularisation du lambeau. Le prélèvement des lambeaux perforants dans le plan fascia superficialis (FS) semble être une alternative séduisante pour les reconstructions dans des régions anatomiques où la finesse des tissus transposés est nécessaire, afin de conserver la fonctionnalité et l’esthétique de la région.
Nous décrivons une technique originale qui consiste à prélever des lambeaux perforants antérolatéral de cuisse dans le plan du fascia superficialis, lame conjonctive, vestige embryologique et de l’évolution.

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