Dermatologie esthétique
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Chaque technique d’injection des fillers a ses adeptes. Certains se sont presque complètement convertis à la canule, d’autres utilisent encore beaucoup l’aiguille. Alors, est-ce comme en littérature au XVIIe siècle la querelle des Anciens et des Modernes ? La traditionnelle aiguille contre la plus récente canule ? Qui a raison ? Ceux qui, sensibles à la nouveauté, ont été séduits par la canule qui nécessite un apprentissage, mais permet, dès que l’on possède bien la technique, d’aller à distance, de napper de façon harmonieuse, avec moins de risque de blessure vasculaire ? Ou ceux qui préfèrent l’aiguille, très précise, d’utilisation plus facile car on injecte là où on pique, en utilisant moins de produit ?

Dermatologie esthétique
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Les techniques esthétiques se perfectionnent tout en devenant plus subtiles. L’objectif des médecins rejoint la demande des patients : un résultat naturel, préservant l’expressivité du visage. Beaucoup de publications cette année concernent la toxine, et choisir parmi elles est difficile. Plutôt que des grandes séries, j’ai sélectionné celles qui apportent des points originaux. J’ai fait de même sur les autres thèmes, sans reprendre pour les fillers les assez nombreuses études comparatives entre plusieurs produits. Mais être original n’est pas tout, il faut certes être ouvert aux nouveautés mais en gardant un esprit critique, privilégier ce qui est simple et efficace et respecter les règles de prudence.

Dermatologie esthétique
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La mésothérapie du cuir chevelu est une nouvelle approche thérapeutique qui s’adresse à différents problèmes du cuir chevelu, en particulier l’alopécie.
De nombreux produits spécifiques en solution sont actuellement à notre disposition.
La combinaison des techniques avec le micro-needling, la LED, la radiofréquence, l’IPL et les traitements classiques permet d’optimiser les résultats. Quelques études cliniques publiées nous prouvent l’intérêt d’associer ces techniques.

Dermatologie esthétique
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La cicatrice est le critère objectif de réussite d’une chirurgie cutanée tant pour le patient que pour l’opérateur. L’attente d’un résultat cicatriciel esthétique est au premier plan pour le patient qui en oublie le plus souvent les contraintes carcinologiques et fonctionnelles. D’autre part, il existe un aléa cicatriciel du fait d’inégalités individuelles multifactorielles. Il est donc crucial d’établir avec le patient, lors de la consultation préopératoire, la taille et le positionnement de la cicatrice attendue compte tenu des contraintes carcinologiques, anatomiques et chirurgicales.
Cependant, ce caractère aléatoire de la cicatrisation après une chirurgie cutanée peut être minoré et maîtrisé en identifiant les patients à risque en préopératoire, en respectant des points techniques fondamentaux pendant l’intervention et en pratiquant un accompagnement cicatriciel personnalisé.

Reconstruction
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Récemment, certains auteurs ont présenté la possibilité de réaliser des lambeaux locaux basés sur les perforantes de l’artère faciale. L’intérêt serait de concevoir des lambeaux locaux libérés des pédicules cutanés, bénéficiant ainsi d’une plus grande liberté de rotation et de forme.
Le but de cet article est de partager notre expérience et de montrer l’apport des lambeaux basés sur les perforantes de l’artère faciale. Nos cas cliniques illustrent les possibilités apportées dans les reconstructions des pertes de substances péri-orales.
Ces lambeaux locaux basés sur les perforantes de l’artère faciale offrent des solutions nouvelles en reconstruction faciale : liberté des tracés, augmentation des arcs de rotation, tout en ayant une vascularisation fiable ; leur reproductibilité demande à être éprouvée et leurs indications à être définies.

Silhouette
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Le taux de satisfaction des patientes concernant leur sein après reconstruction mammaire par DIEP est très élevé, comme l’attestent de nombreuses études. Cependant, aucune étude n’a analysé la satisfaction des patientes concernant les résultats esthétiques abdominaux au cours de cette procédure.
Nous avons donc évalué cette satisfaction en incluant les patientes opérées d’une reconstruction unilatérale par DIEP dans notre service sur 3 ans. Un questionnaire, basé sur une échelle de type Likert, leur a été remis lors d’une consultation de contrôle. Lors de cet entretien, différentes mesures ont également été prises.
50 patientes ont répondu à notre questionnaire lors d’une consultation, avec un recul minimal de 6 mois. Concernant la satisfaction globale, seuls 52 % des patientes étaient satisfaites du résultat esthétique de leur ventre. Les raisons d’insatisfaction les plus fréquentes étaient liées à la présence d’oreilles latérales, d’excédent cutanéo-graisseux résiduel, ou en rapport avec une cicatrice horizontale disgracieuse. 34 % des patientes ont avoué préférer leur abdomen avant l’intervention. La distance fourchette vulvaire-cicatrice était en moyenne de 10,6 cm.
En conclusion, nous pensons qu’il est nécessaire d’insister en préopératoire sur le fait que l’abdominoplastie réalisée au cours d’un DIEP n’est en aucun cas une plastie abdominale esthétique, et ne pas la promouvoir ou la considérer comme un bénéfice secondaire de l’intervention. Lors de ce type de reconstruction, l’abdomen doit être considéré comme un site donneur de lambeau, au même titre que le dos, ou la face interne des cuisses par exemple.

Cas Cliniques
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Nous vous présentons le cas d’une patiente de 53 ans, demandeuse d’un rajeunissement facial. Cette patiente, qui n’a pas d’antécédent particulier, est fumeuse et n’a jamais eu recours à la médecine ou à la chirurgie esthétique, hormis des injections de toxine botulinique au niveau fronto-orbitaire dont la dernière remonte à 3 mois. Elle se plaint de l’aspect globalement fatigué que reflète son visage, et désigne assez facilement ses sillons nasogéniens et ses plis d’amertumes comme responsables. Elle vient à la consultation avec une photo d’elle, prise à l’âge de 23 ans. Cette photo (fig. 1) est surexposée, effaçant ainsi toute zone d’ombre, et elle arbore un sourire harmonieux sur cette dernière.

Cancérologie
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Le traitement du mélanome est chirurgical. En effet, les traitements complémentaires ne sont ni supérieurs ni équivalents à la chirurgie. Le chirurgien plasticien est un des acteurs principaux de cette prise en charge.
Les indications du curage sont les ganglions sentinelles métastatiques, un ganglion palpable, un ou des ganglions suspects à l’imagerie au cours du bilan d’extension ou de surveillance. L’HAS recommande un curage inguino-iliaque dans ce type d’indications, sans détailler la localisation précise du curage qui reste controversée entre les écoles.
Les seuls arguments issus de la littérature qui font discuter le choix d’un curage uniquement inguinal et non iliaque en RCP sont le terrain du patient (comorbidité) et la taille des micrométastases du ganglion sentinelle atteint (inférieure à 1 mm).

Face
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Si la rhinoplastie primaire est une technique exigeante, les reprises, malheureusement fréquentes, peuvent s’avérer difficiles… La deuxième partie de cet article (la première a été présentée dans le numéro 8) aborde certains cas particuliers en rhinoplastie primaire, ainsi que la rhinoplastie secondaire par voie fermée. Cette voie est, à mon sens, à préférer en cas de reprise par rapport à la voie ouverte. Une riche iconographie permet d’illustrer ces cas difficiles devant lesquels peut se retrouver le chirurgien plasticien

Billet d'humeur
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Le long apprentissage de notre métier a pour avantage de nous faire rencontrer des maîtres dont les enseignements nous accompagnent parfois tout au long de notre carrière. C’est ainsi que je garde encore en mémoire les paroles de mon premier patron, alors que, jeune interne aux urgences dans un petit hôpital de la région parisienne, je me trouvais plongé dans les hésitations diagnostiques ou thérapeutiques inhérentes à mon manque d’expérience. “Un peu de bons sens !” répétait‑il en associant à ces paroles une bourrade dans le dos, aussi paternelle qu’appuyée (le pneumothorax n’était pas loin).

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