Auteur Hunsinger V.

Clinique Blomet, PARIS.

Revues générales
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En France, la microchirurgie est l’apanage des centres hospitalo-universitaires où elle est quasi-exclusivement pratiquée. Avec l’avènement des reconstructions mammaires autologues microchirurgicales, la demande s’est fortement accrue ces 10 dernières années et les files d’attentes sont souvent longues pour avoir accès à ces interventions. Les chirurgiens plasticiens, y compris ceux formés par ces centres experts, sont souvent réticents à exporter cette pratique dans leur activité de ville lors de leur installation.
La microchirurgie en secteur privé est très anxiogène pour les chirurgiens à cause du risque de réinterventions pour thrombose, de la surveillance rapprochée et très spécialisée, ainsi que du plateau technique nécessaire.
Toutefois, en travaillant en équipe (au minimum un binôme de chirurgiens) et au sein d’un établissement désireux de promouvoir une chirurgie de pointe, les différents points techniques qui peuvent poser problème sont surmontables.

Sein
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Alors que la reconstruction mammaire autologue demeure dominée par le lambeau abdominal de type DIEP (Deep inferior epigastric perforator flap), le lambeau PAP (Profunda artery perforator flap) représente une nouvelle alternative de lambeau perforant cunanéo-graisseux. Il est décrit par Robert J. Allen en 2012 et prélevé à la racine de cuisse. Ses indications sont superposables à celles du lambeau musculocutané de gracilis à palette transversale (Transverse upper gracilis [TUG] myocutaneous flap).
Les études portant sur ce lambeau et nos 10 premiers cas nous confirment plusieurs avantages en comparaison au TUG (volume du lambeau, longueur et diamètre du pédicule, fiabilité).
À travers la lecture de cet article, nous souhaitons vous faire partager les bases anatomiques et la technique opératoire de ce lambeau ainsi qu’un de nos résultats précoces.