Réalités en Chirurgie Plastique

La reconstruction de la mandibule chez les enfants représente un défi en raison de la croissance inachevée et immature de cet os. Les lambeaux libres osseux microchirurgicaux sont souvent considérés comme une option fréquente dans ce contexte. Ces interventions requièrent une expertise, notamment dans le choix et l’utilisation des lambeaux osseux tels que la fibula, la crête iliaque et l’omoplate. L’une des particularités de ces techniques est la possibilité d’inclure les zones de croissance osseuse, favorisant ainsi une meilleure intégration avec le développement mandibulaire toujours en cours chez l’enfant. Cet article explore les indications et les différences notables entre ces lambeaux osseux en pédiatrie.

Cet article fait suite aux différentes présentations sur le “rajeunissement du cou et l’ovale du visage” qui ont eu lieu au congrès AIME à Marrakech. Avec le temps, on observe un vieillissement global du visage et du cou. L’harmonie des courbes s’amenuise et l’aspect global du visage s’aplatit. Il est impératif d’obtenir un équilibre des volumes de la face pour dessiner un ovale mentonnier parfait. De nombreuses solutions existent, chacune présentant ses spécificités et ses indications propres mais avec un but commun : dessiner au mieux les contours inférieurs du visage.

La technique de high SMAS a été développée selon deux objectifs : réaliser un lambeau de SMAS fiable préservant la vascularisation des tissus levés et obtenir la mobilisation d’un seul tenant de tous les tissus sous-cutanés de la joue (mandibulaire jusqu’à la région malaire) suspendus par le lambeau de SMAS.
Il s’agit une technique de lifting de SMAS-platysma bi-plan dans sa partie pré-auriculaire, composite latéralement au grand zygomatique puis sous-cutanée au-delà de ce dernier. Mais la particularité de ce lambeau est de proposer un vecteur beaucoup plus haut afin de mieux lifter la zone malaire. Cela est possible car le lambeau de high SMAS est levé au-delà de l’arcade zygomatique dans la région temporale. Une incision cutanée juste en avant des favoris dans la tempe, en arrière de la ligne de Pitanguy, permet d’aborder directement le fascia temporal profond où sera fixé solidement le vecteur haut et vertical du lambeau de high SMAS.

Longtemps considérés avec indifférence voire défiance par le milieu chirurgical, les fils de suspension ont acquis ces dernières années une place incontournable dans la gestion du vieillissement cervico-facial, grâce à leurs qualités propres et du fait de l’évolution des techniques de pose de mieux en mieux adaptées. Qu’ils soient résorbables ou permanents, ces fils ont en commun les indications, le plan anatomique de pose – l’hypoderme profond –, l’exigence de rigueur de pose et le temps d’éviction (quelques jours). Leur différence tient à leur prix de revient et à la durée du résultat espéré.
L’indication idéale est celle de la ptôse débutante de la région malaire et la perte modérée de l’ovale. Si le principe de l’intervention est simple, sa réalisation peut être délicate et demande beaucoup de soin afin de limiter les aléas postopératoires possibles et les complications, rares, qui peuvent imposer le retrait du matériel. Les fils ne doivent plus être considérés comme une béquille peu efficace pour chirurgien paresseux : les méconnaître est aujourd’hui fâcheux, les ignorer sera demain une erreur.

Ma technique de lipostructure est fondée sur un travail fondamental et sur une pratique régulière de plus de 30 ans. Le but de cet article est de partager cette expérience au travers de l’exposé de celle-ci et de préciser les indications, essentiellement pour le visage. En effet, dans cette localisation, cette technique réalise une véritable révolution, notamment dans la zone zygomatico-malaire et plus encore dans la région palpébro-jugale. pour ma part, elle a quasiment remplacé la blépharoplastie inférieure et tout acte superficiel invasif (laser, peeling…), et ce quelle que soit l’indication.