La rhinoseptoplastie est l’une des interventions chirurgicales à visée esthétique les plus pratiquées en France. À une demande essentiellement esthétique, s’y ajoute souvent une demande fonctionnelle liée à une obstruction nasale uni ou bilatérale. Il est donc primordial d’évaluer au mieux la fonction nasale avant de se lancer dans une intervention qui modifie l’anatomie externe mais aussi interne du nez. Or, il n’existe pas de recommandations sur la pratique de bilans cliniques et paracliniques systématiques en préopératoire de rhinoseptoplastie, laissés à l’appréciation seule du chirurgien. Celui-ci effectue, le plus souvent, un examen de l’architecture du nez externe, un examen en rhinoscopie antérieure, plus ou moins complété par une nasofibroscopie ou un scanner du massif facial.
L’obstruction nasale est une sensation subjective ayant une corrélation variable avec les constatations de l’examen clinique et de la nasofibroscopie et/ou le scanner. Or, un examen existe afin d’objectiver cette obstruction nasale : la rhinomanométrie, examen simple et peu invasif mais pourtant peu pratiqué. Elle peut être une aide précieuse afin de déterminer quel est le site obstructif nasal et donc adapter notre geste chirurgical fonctionnel. Dans cet article, nous vous exposerons les principes de bases de cette technique ainsi que ses indications et l’intérêt qu’elle peut présenter en préopératoire de rhinoseptoplastie.
Historique
Dès 1903, Courtade décrit une méthode de mesure passive des pressions à travers la cavité nasale. Puis avec l’avènement de l’informatique, la rhinomanométrie telle que nous la connaissons fait son apparition dans les années 1980[...]
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