La rhinoplastie est une intervention complexe qui, malgré l’avènement de techniques plus didactiques, connaît un taux de reprise chirurgicale assez élevé. Les motivations d’une rhinoplastie secondaire (R2) peuvent être soit esthétiques, soit fonctionnelles, mais le plus souvent les deux. Les défauts esthétiques les plus communs ayant des répercussions sur la fonction respiratoire du nez.

La correction secondaire de défauts esthétiques ou fonctionnels d’une rhinoplastie consiste le plus souvent en la restauration stratégique de l’anatomie ostéo-cartilagineuse du nez. L’utilisation de greffes à partir de matériaux autologues ou autres est le procédé le plus efficace en termes de rendu et de durabilité.

L’utilisation d’autogreffes cartilagineuses a de nombreux avantages comme l’intégration tissulaire, l’absence de stimulation auto-immune et la faible résorption sur le long terme [1].

La disponibilité du cartilage dans les sites classiques donneurs de cartilage, comme le septum nasal, n’est jamais garantie en raison des gestes réalisés lors de la ou des interventions préalables. Le cartilage auriculaire ne présente généralement pas les qualités nécessaires en termes de rigidité, de rectitude ou de quantité.

Le recours à l’autogreffe de cartilage costal (CC) devient incontournable lorsque les déformations à corriger sont nombreuses et qu’une restructuration globale du squelette est nécessaire.

Indications et propriétés du cartilage costal

Un prérequis à la R2 est de déterminer quelles sont les améliorations ou les réparations à apporter et de vérifier que la demande du patient soit réaliste, d’autant le risque de déception est encore plus important lors d’une nouvelle intervention.

Un examen global du nez endo- et exo-nasal couplé aux demandes esthétiques et fonctionnelles du patient permet d’établir une stratégie opératoire laissant peu de place à l’improvisation.

Un diagnostic précis des déformations liées aux rhinoplasties[...]

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