D’après les communications des Drs Gérard Garofalo, Axelle Mayet, Laurent Fogel, Arnaud Lambert, Sylvie Poignonec et Djazia Benyahi, au congrès AIME Paris 2024.

Généralités

En 2023, près de 47 % des Français sont en surpoids dont 17 % sont considérés comme obèses. Le surpoids touche plus les hommes que les femmes. Les enfants ne sont pas épargnés : à 10-12 ans, 20 % sont en surpoids et 2,6 % sont obèses, reflétant une tendance inquiétante à la hausse. Entre 1997 et 2020, le taux d’obésité a doublé, passant de 8,5 % à 17 %.

Personne n’est sans savoir que l’obésité est associée à de nombreuses comorbi­dités. Elle entraîne une inflammation chronique de bas grade, augmentant le risque de diverses pathologies et réduisant l’espérance de vie de 10 à 12 ans chez les individus atteints d’obésité morbide [1, 2]
(fig. 1 et tableau I).

Les facteurs contribuant à cette épidémie sont d’ordres génétique et environnemental, comprenant une alimentation riche en aliments transformés et en sucres raffinés, une diminution de la consommation de fruits et légumes, une sédentarité accrue et le stress chronique.

La gestion de l’obésité nécessite une approche globale, intégrant nutrition, activité physique et interventions médicales adaptées.

Approche médicale

1. Analogue du GLP1

Le GLP1 est une hormone sécrétée par les cellules entéro-endocrines en réponse à un repas.

Elle possède plusieurs actions dont voici les principales (fig. 2) :
– stimulation de l’insuline : se lie aux récepteurs des cellules bêta du pancréas, augmentant ainsi la sécrétion d’insuline en présence de glucose ;
– inhibition du glucagon : réduit la sécrétion de glucagon par les cellules alpha du pancréas, diminuant la production de glucose par le foie ;
– ralentit la vidange gastrique et prolonge la sensation de satiété ;
– effet anorexigène : agit sur le système nerveux central par action[...]

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