Le lambeau de grand dorsal et ses variantes

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Le lambeau de grand dorsal est l’un des lambeaux les plus utilisés et les plus fiables en chirurgie reconstructrice quand il s’agit de couvrir une perte de tissu étendue. Le prélèvement de ce lambeau a des conséquences fonctionnelles négligeables sur la mobilisation de l’épaule après rééducation adaptée et les résultats postopératoires sont satisfaisants d’un point de vue esthétique [1].

Décrit par l’Italien Tansini en 1906, il n’a été utilisé dans la pratique chirurgicale que dans les années 1970 sous la forme de lambeaux pédiculés comme procédé de couverture ou comme transfert fonctionnel [2]. Ce n’est qu’en 1987 que Baudet introduit le lambeau de grand dorsal libre qui permet d’élargir les indications [3]. Depuis, les techniques chirurgicales et les utilisations du lambeau de grand dorsal se sont diversifiées.

Cet article s’intéresse précisément à l’évolution des chirurgies utilisant le lambeau de grand dorsal. Après avoir présenté l’anatomie générale du muscle grand dorsal et sa technique de prélèvement classique, nous présentons quatre variantes utilisées pour des indications variées comme la reconstruction mammaire, la couverture des pertes de substances tissulaires des membres, la reconstruction cervicofaciale et la phalloplastie.

Fonction et anatomie du muscle grand dorsal

Le muscle grand dorsal permet l’adduction, la rotation interne et la rétroversion du bras ou d’avancer et d’élever le tronc si les bras sont fixes. Cela lui confère le nom de “muscle du grimpeur”. Il fait également partie des muscles respiratoires auxiliaires.

Ce muscle s’insère sur les processus épineux des vertèbres thoraciques T7 à T12, le fascia[...]

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À propos de l’auteur

Service de Chirurgie plastique et maxillo-faciale, CHU Henri Mondor, CRÉTEIL.