Traitement médical de l’alopécie

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Quel traitement médical pour les hommes ?

Il existe essentiellement deux traitements médicamenteux réellement efficaces : le minoxidil et le finastéride. L’utilisation concomitante de ces deux principes est synergique, c’est-à-dire que le bénéfice attendu est supérieur à la somme des bénéfices de chacun des produits. Une étude publiée en 2015 a consisté à traiter 450 patients soit par finastéride à raison d’1 mg par jour, soit par application biquotidienne de minoxidil 5 %, soit par la combinaison des deux [1]. Cette étude a montré, après un an de traitement, une amélioration de respectivement 80,5, 59 et 94,1 %. On peut espérer une repousse de la chevelure de l’ordre de 20 à 25 % par une utilisation conjointe des deux traitements (fig. 1).

Le minoxidil est un vasodilatateur utilisé à l’origine comme traitement de l’hypertension artérielle et dont on a découvert un effet secondaire provoquant de la pilosité. Bien que commercialisé depuis 1980 sous forme topique, on ne connaît toujours pas précisément son mode d’action. On n’est d’ailleurs même pas sûr qu’il soit dû à son effet vasodilatateur. Pour une efficacité maximale, le minoxidil doit être utilisé à la dose de 5 %, deux fois par jour. Il doit être appliqué sous forme de lotion sur les zones incriminées. Il existe maintenant des formulations qui ne sont ni grasses ni collantes et les prix ont considérablement baissé.

En vertu du cycle du cheveu qui est relativement long, le bénéfice ne peut être évident qu’après 6 mois de traitement assidu. Les effets secondaires les plus communs sont l’érythème (rougeur) et les démangeaisons du cuir chevelu en début de traitement. Ils peuvent amener à espacer les applications. Si le traitement est stoppé, la chute des cheveux reprend et un retour à l’état initial est à prévoir dans les 4 mois.

Le finastéride se prescrit sous forme de comprimés dosés à 1 mg. Il inhibe la transformation intracellulaire de la testostérone en dihydrotestostérone. Pour cela, il bloque une enzyme, la 5-alpha-
réductase de type 2, qui est davantage présente dans les follicules pileux et le tissu prostatique.

Des effets indésirables sexuels (baisse de la libido,[...]

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À propos de l’auteur

Chef du Service de chirurgie plastique et maxillo-faciale, Hôpital Henri Mondor, CRÉTEIL.