Étymologie : le terme alopécie, emprunté au grec ἀλωπεκία (alôpekía, alôpex), fait référence à la mue du renard perdant ses poils, que l’on compare à la perte de cheveux chez l’homme [1].
Nous perdons jusqu’à 100 cheveux par jour de façon normale, au-delà, la chute des cheveux est considérée comme pathologique et relève de mécanismes variés. Dans un cycle et un environnement normaux, le cheveu possède une capacité de régénération liée à la présence de cellules dermiques et épidermiques dans le haut du follicule pileux. C’est aussi là sa fragilité : toute inflammation touchant cette partie reproductrice peut potentiellement mettre en péril sa croissance [2].
L’alopécie peut avoir de nombreuses formes, allant d’un simple affinement à une perte de densité modérée jusqu’à la chute complète. Dans cet article, nous adopterons une approche systématique permettant de classer les différents types existants en alopécies non cicatricielles et en alopécies cicatricielles. Cette catégorisation se base sur les principales caractéristiques des alopécies, leur présentation clinique et leur histologie afin de mieux les identifier et donc mieux les prendre en charge. En complément de l’approche clinique, les données épidémiologiques permettent une meilleure compréhension de l’importance de l’alopécie en population générale.
Alopécies non cicatricielles
Ce type d’alopécies englobe toutes les pertes de cheveux liées à une perturbation du cycle pilaire et à une inhibition significative de leur pousse, sans pour autant manifester de lésion au niveau du cuir chevelu. Elles représentent une raison fréquente de consultation auprès des médecins généralistes et dermatologues car elles impactent considérablement la qualité de vie des individus en souffrant. La détresse émotionnelle est souvent palpable et il est important d’établir le bon diagnostic pour ne pas se tromper de pronostic. Ces alopécies peuvent être classées selon 4 critères : diffuses ou circonscrites, aiguës ou chroniques.
Les alopécies non cicatricielles aiguës comportent l’alopecia areata, les alopécies infectieuses, la tinea capitis et l’alopécie inflammatoire qui restent en général localisées, et l’effluvium télogène ou anagène de manifestation diffuse. Les alopécies non cicatricielles chroniques comportent l’alopécie de traction, la trichotillomanie et l’alopecia areata chronique dans des formes circonscrites, et[...]
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