Dans la pratique médicale moderne, la circoncision représente une opération mineure consistant en une ablation partielle ou totale du prépuce, un tissu spécialisé composé de peau (couche extérieure), de muqueuse (couche intérieure), de nerfs, de vaisseaux sanguins et de fibres musculaires. Ce dernier est relié au gland par le frein, une fine languette de tissus qui en limite les mouvements et permet de le ramener dans sa position de base au-dessus du gland. La circoncision est une intervention chirurgicale très fréquemment réalisée pour des raisons religieuses, médicales ou esthétiques. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2009, 661 millions d’hommes de plus de 15 ans seraient circoncis, soit environ 30 % de la population masculine mondiale [1].
Les indications de cette intervention sont multiples :
– traitement d’un phimosis, prépuce trop serré rendant le décalottage difficile ou impossible, à l’origine de difficultés d’hygiène pouvant se compliquer de surinfections locales (balanites, balanoposthites) voire d’inflammation chronique, mais aussi d’infections urinaires. Quasi constant chez le nourrisson, il ne faut l’opérer qu’en cas de persistance après 4 à 5 ans, à la suite d’une prise en charge médicale par corticothérapie locale ;
– chirurgie conservatrice de tumeurs préputiales dans les stades localisés, peu avancés ;
– motif religieux chez le jeune enfant ou chez l’adulte en cas de conversion ;
– préférences esthétiques.
Elle est le plus souvent réalisée durant l’enfance pour des raisons religieuses ou pour diminuer la fréquence d’infections locales ou urinaires récurrentes, mais également chez l’adulte jeune et la personne âgée. La circoncision esthétique vise uniquement à corriger l’apparence de la verge et obtenir un gland décalotté en permanence, même au repos.
Outre les modifications esthétiques, la circoncision permettrait de réduire les risques d’infections sexuellement transmissibles, notamment par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Ainsi, le 28 mars 2007, dans un communiqué commun, l’OMS et l’ONUSIDA notent que la “circoncision[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire