Les traits esthétiques d’un tiers moyen du visage peuvent être définis par cinq composantes : une transition distincte entre le bord antérieur de la glande parotide et le creux médio-jugal, un bord postérieur visible du sillon nasogénien, une dépression subtile sous le corps du malaire, des arcades zygomatiques proéminentes et une mandibule bien définie, en particulier l’angle [1]. Ce dictat entraîne une augmentation spectaculaire des procédures mini-invasives visant à s’approcher de cette perception de la beauté faciale, comme les injections d’acide hyaluronique pour renforcer la projection de l’arcade et du corps malaire ainsi que le contouring mandibulaire ou encore les injections de toxine botulique dans les muscles masséters pour diminuer leur épaisseur.
L’exérèse partielle de la boule de Bichat ou corps adipeux de la joue est devenue récemment très populaire pour obtenir une silhouette plus mince du bas du visage, en particulier dans la zone médiane des joues [2]. En effet, si son extension buccale est excessive, les patients peuvent se plaindre d’un visage arrondi, de joues trop pleines – le terme de “visage de bébé” est fréquemment rapporté. C’est pourquoi la bichectomie est considérée comme une technique de chirurgie esthétique permettant de sculpter les angles du visage.
Il existe deux voies d’abord pour effectuer cette ablation : par approche intrabuccale ou par approche faciale lors d’un lifting. Selon la littérature, la méthode la plus sûre pour éviter les lésions du nerf facial consiste à pratiquer une incision intrabuccale. C’est donc la technique que nous utilisons en routine et que nous détaillerons ici [3].
Anatomie et fonction
La boule de Bichat possède un corps principal et quatre extensions : buccale, ptérygoïde, superficielle et temporale, où le corps est positionné au centre et l’extension buccale se trouve superficiellement dans la joue. Les extensions ptérygoïde et temporale sont situées plus profondément. Le corps et l’extension buccale représentent 55 à 70 % du volume de la boule de Bichat [4]. En raison de son emplacement, c’est l’extension buccale qui est responsable de la plénitude de la joue (fig. 1).
Bien que l’on ait pensé autrefois qu’il s’agissait d’une structure non fonctionnelle,[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire