Prise en charge des poches palpébro-malaires

1

Lorsque l’on pense au rajeunissement facial, la région malaire est d’une importance capitale et à ne pas sous-estimer. Le vieillissement médio-facial est soumis à l’influence de nombreux facteurs endogènes, dont les hormones et l’IMC, et des facteurs exogènes, tels que l’exposition solaire (UVA et UVB), le tabagisme, la consommation d’alcool, les médicaments comme les stéroïdes, l’acétaminophène et les anti-inflammatoires non stéroïdiens qui accélèrent le vieillissement cutané et sous-cutané.

Bases anatomiques et physiopathologie du vieillissement

La physiopathologie des poches palpébrales inférieures et malaires est multifactorielle et imbriquée. La graisse périorbitaire, qui est répartie en 2 ou 3 compartiments selon les auteurs, a un rôle de protection du globe oculaire. Le compartiment orbitaire de la paupière inférieure est limité en avant par le septum et le muscle orbiculaire, dont le point de fixité osseuse est assuré par le ligament rétenteur de l’orbiculaire (LRO) qui s’insère sur l’arcus marginalis. Chez les individus jeunes, la graisse sous-cutanée est fine et régulière et la graisse profonde, située sous le muscle orbiculaire, constitue un coussin épais protégeant ce dernier du rebord orbitaire lors de sa contraction.

La poche malaire est quant à elle de forme triangulaire avec un sommet médial. Les côtés de ce triangle sont en haut le sillon palpébral inférieur correspondant à l’insertion cutanée du LRO ou ligament zygomatico-malaire. Le bord latéral du muscle orbiculaire va constituer la limite externe et, enfin, la base de ce triangle correspond au sillon jugulo-malaire qui va se poursuivre en bas et en dehors pour former la vallée des larmes.

Au sein de la poche malaire, on distingue deux compartiments graisseux dont l’espace avec la graisse pré-périostée ou graisse sous-orbiculaire – également nommée SOOF chez les Anglo-Saxons – et la graisse sous-cutanée. C’est la portion orbiculaire du muscle du même nom qui sépare ces deux espaces [1].

Le muscle orbiculaire est sollicité quotidiennement plusieurs dizaines de milliers de fois au cours du clignement oculaire, des sourires ou en cas d’éblouissement. Selon la théorie du Face Recurve de Le Louarn [2], il se produit un éloignement[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Service de Chirurgie plastique et maxillo-faciale, CHU Henri Mondor, CRÉTEIL.