Prise en charge esthétique du sourcil : comment l’analyser et comment le gérer

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Le sourcil est rarement la demande spécifique du patient lors d’une consultation d’oculoplastie esthétique. Pourtant, il joue une place centrale dans la rejuvénation du regard et contribue largement au vieillissement de la région périorbitaire. C’est pourquoi il est important de comprendre les éléments qui déterminent sa position et ses relations avec la position de la paupière supérieure sous-jacente. Le but de cet article est donc de rappeler la volumétrie périoculaire et les éléments de son vieillissement, et de poser les bases dans l’analyse du regard et la prise en charge du sourcil.

Volumétrie périoculaire

Le sourcil est soutenu par un cadre osseux, celui de l’orbite, et en particulier par l’arcade sourcilière située sur l’os frontal [1]. Le volume graisseux du sourcil est composé du ROOF (retroorbicularis fat) et du pédicule graisseux sourcilier ou coussinet de Charpy (fig. 1). Celui de la paupière supérieure est composé de l’organe en rouleau ou graisse pré-aponévrotique ainsi que de la graisse rétroseptale orbitaire sous-jacente (fig. 2).

Les composants musculaires qui sous-tendent le sourcil sont classifiés en deux catégories : les muscles abaisseurs du sourcil que sont les muscles de la glabelle (corrugateurs et processus), responsables de l’abaissement de la tête du sourcil, et le muscle orbiculaire dans sa portion latérale, responsable de l’abaissement de la queue du sourcil. Ces forces sont compensées par un seul muscle élévateur du sourcil : le muscle frontal (fig. 3).

Enfin, la peau recouvrant le sourcil est délimitée de celle de la paupière supérieure par une modification de l’épaisseur du derme, cette dernière possédant un derme beaucoup plus fin [2].

Vieillissement périorbitaire

Le vieillissement périorbitaire répond aux mêmes règles que celui de la face. Les volumes osseux se modifient, les volumes graisseux s’atrophient et leurs adhérences profondes se relâchent. Ils se déplacent alors avec la gravité et la contraction répétée des muscles abaisseurs du sourcil. Cette contraction des muscles peauciers engendre également une cassure cutanée progressive. Tous ces éléments favorisent la ptôse[...]

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À propos de l’auteur

Spécialiste FMH en ophtalmologie, chirurgie de la cataracte, chirurgie des paupières et voies lacrymales, rejuvénation esthétique du regard, GENÈVE.