Reconstruction mammaire immédiate par prothèse avec matrice dermique acellulaire

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La reconstruction mammaire par implant est la technique la plus utilisée en reconstruction mammaire dans le monde. La possibilité d’une reconstruction mammaire immédiate (RMI) doit être systématiquement évoquée et discutée car elle réduit l’impact psychologique de la mastectomie et améliore les résultats esthétiques [1].

La RMI peut être réalisée en un temps avec mise en place d’une prothèse définitive (direct-to-implant), ou en deux temps avec une phase d’expansion préalable par un expandeur (reconstruction mammaire immédiate différée) [2].

Les implants sont traditionnellement placés en position rétromusculaire pure. La loge est constituée par le muscle grand pectoral, dont les attaches inférieures sont laissées intactes, par le muscle serratus anterior (ou son fascia) pour la couverture latérale de l’implant et par la gaine des muscles grands droits (ou par le fascia sous-pectoral) pour sa couverture inférieure permettant ainsi une couverture musculaire totale.

Les résultats esthétiques sont cependant parfois décevants avec des seins qui présentent un aspect peu naturel. En effet, la couverture musculaire pure limite le volume des implants (et impose donc souvent un temps d’expansion préalable du muscle et de la peau), empêche l’expansion du pôle inférieur du sein et limite donc sa définition, diminue la projection du sein reconstruit et expose au risque de malposition de l’implant liée à la contrainte musculaire (luxation vers le haut ou en externe).

L’utilisation de matrices (matrices dermiques acellulaires [MDA] ou matrices synthétiques résorbables) permet de résoudre ces problèmes. Suturées entre le bord inférieur du muscle grand pectoral qui est désinséré et la paroi thoracique, elles permettent d’élargir la loge prothétique pour utiliser l’implant idéal sans phase d’expansion préalable.

Enfin, les matrices dermiques acellulaires ont joué un rôle majeur dans la résurgence des reconstructions prépectorales.

Intérêts des matrices dermiques acellulaires

Depuis la première publication de reconstruction mammaire utilisant une MDA en 2005 [3], un nombre croissant de produits sont[...]

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À propos de l’auteur

Service de Chirurgie plastique, CHI, CRÉTEIL,