La loge prothétique rétropectorale est actuellement la technique de référence en reconstruction mammaire prothétique [1-4]. Elle a supplanté la loge prothétique prépectorale qui était la technique utilisée dans les années 1960, aux débuts de la reconstruction mammaire. L’implant est placé en position rétropectorale pour diminuer sa visibilité, le risque d’exposition en cas de désunion cicatricielle, l’incidence des coques périprothétiques et pour obtenir un aspect plus naturel au toucher. Le développement des matrices résorbables [5-7] et des matrices dermiques acellulaires [1-8] a permis d’améliorer la définition du pôle inférieur du sein reconstruit, tout en évitant la rétraction du muscle grand pectoral et l’aspect “en marche d’escalier” [6, 9, 10]. La matrice, qui est suturée au bord inférolatéral du muscle grand pectoral et à la paroi thoracique, permet de confectionner une loge prothétique sur mesure, évite la rétraction vers le haut du muscle grand pectoral, améliore la définition du pôle inférieur du sein et diminue probablement l’incidence des coques périprothétiques [6, 9, 10].
Cependant, le décollement du muscle grand pectoral et la section de ses attaches inférieures s’accompagnent d’inconvénients : douleurs postopératoires, animation de la prothèse, limitation de la mobilité de l’épaule et spasmes musculaires notamment [11].
La morbidité liée à la désinsertion et au décollement du muscle grand pectoral a poussé certains auteurs à réévaluer les bénéfices de la reconstruction mammaire prothétique prépectorale. Ce regain d’intérêt pour cette technique est lié notamment à l’évolution des techniques et des matériaux utilisés en reconstruction mammaire :
- Les techniques de mastectomie ont évolué : la mastectomie conservatrice de l’étui cutané et la mastectomie conservatrice de la plaque aréolo-mamelonnaire (PAM) sont actuellement les techniques de référence, en chirurgie curative et en chirurgie prophylactique respectivement. Les indications de mastectomie conservatrice de la PAM sont par ailleurs en cours d’évaluation en chirurgie curative. Contrairement à la mastectomie radicale modifiée, ces techniques conservent l’intégrité du sillon sous-mammaire.
- Les connaissances acquises concernant la vascularisation des lambeaux cutanés de mastectomie a permis de réduire l’incidence de la nécrose cutanée et l’extrusion des prothèses. Des outils sont par ailleurs en[...]
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