Après les hôtels et les restaurants il y a quelques années, les professionnels de santé et les médecins en particulier sont de plus en plus touchés par la publication en ligne d’avis de leurs patients. Lorsqu’ils sont bons, on n’y prête généralement pas attention. Mais lorsqu’ils sont mauvais et dénigrants, ils peuvent engendrer des conséquences préjudiciables. Même si le phénomène est assez récent, il prend de l’ampleur. Toutes les spécialités médicales sont concernées et les dermatologues n’y échappent pas.

Dans le domaine du service, l’impartialité des avis est plutôt difficile à définir, c’est encore plus le cas en médecine. Que dire d’un patient impatient qui laisse un avis négatif après un peu d’attente au cabinet alors qu’un dermatologue est par excellence une spécialité sous pression d’une demande excédant l’offre ?

Sans même parler de l’appréciation des compétences du médecin par ses patients, il est délicat de voir sa “sympathie” ou son “écoute” notée subjectivement sur 5 étoiles tant le ressenti de ces critères peut varier d’une personne à une autre. Un avis factuellement avéré est donc finalement plutôt rare dans ce domaine. Lorsque celui-ci est négatif, il peut porter atteinte à la réputation et à la probité du médecin avec, à terme, un impact sur son activité.

La loi n° 2016-1 321 du 7 octobre 2016 pour une république numérique et le décret n° 2017-1 436 du 29 septembre 2017 relatif aux obligations d’information relatives aux avis en ligne de consommateurs sont venus encadrer la diffusion de ces avis en ligne mais aucune règle particulière n’existe lorsque l’avis concerne un membre d’une profession réglementée, notamment un médecin.

“L’e-réputation est l’influence des contenus visibles sur le web concernant une entité, publiés par elle-même[...]

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