Réflexions sur les dermatoses affichantes

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“Un défaut de l’âme ne peut
se corriger sur un visage mais
un défaut du visage, si on le corrige, peut corriger une âme.”
~ Jean Cocteau

La peau est souvent considérée comme une simple enveloppe, superficielle, dévalorisée par rapport aux organes nobles, profonds. Cependant, elle est différente des autres organes auxquels on demande de
fonctionner de manière invisible et silencieuse. En effet, la peau est visible et participe à la beauté.

C’est l’interface entre le corps et le monde extérieur, la partie du soi que l’on expose au regard des autres. Son altération, même sans douleur, dépasse le préjudice esthétique et affecte parfois profondément l’image que l’on a de soi et que l’on renvoie aux autres. Tout au long de la vie, la peau est modelée par le regard des autres.

Le visage et les mains

Chez tout individu, la peau du visage a une place particulière. Le visage est, en effet, la première et la principale partie du corps exposée au regard d’autrui. C’est essentiellement autour du visage que se construit le sentiment d’être beau ; c’est aussi sur le visage que se lisent les émotions. Grace à sa mobilité et à son pouvoir d’expression, c’est le lieu géométrique de la personnalité intime et de l’identité.

Le visage n’est pas un lieu comme les autres dans la géographie du corps. À travers lui, nous sommes reconnus, nommés, jugés, assignés à un sexe, un âge, une couleur de peau, une psychologie, nous sommes aimés, méprisés
ou anonymes, noyés dans l’indifférence de la foule.

Toute altération du visage entame en profondeur un homme ou une femme qui ne se reconnaît plus et n’ose plus se regarder en face.

Toute altération du visage ébranle la personnalité même, plonge dans une angoisse parfois hors de proportion[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie, Hôpital Saint-André, CHU de BORDEAUX.