L’augmentation mammaire est une intervention courante en chirurgie esthétique. Cette procédure se fait classiquement par la mise en place de prothèses. L’avènement des transferts graisseux en chirurgie mammaire [1,2] a permis au lipofilling de devenir une alternative aux prothèses [3] dans certaines indications. Aussi, il nous a semblé intéressant de comparer les résultats à long terme des deux techniques d’augmentation mammaire. Le but de cette étude est d’apporter des réponses à chaque patiente, afin de choisir la meilleure solution entre prothèses ou lipofilling pour une augmentation mammaire esthétique.
Matériel et méthodes
Nous avons réalisé une étude rétrospective sur une série homogène de patientes consécutives opérées par le même chirurgien. Chaque cas d’augmentation mammaire a été réalisé avec des prothèses ou avec un lipofilling esthétique [4,5], sans geste de pexie cutanée associée. Une antibioprophylaxie systématique était réalisée en peropératoire.
Les prothèses mammaires ont été mises en place en position rétro-pectorale par voie péri-aréolaire inférieure [6] sous anesthésie générale. Un anesthésique local type ropivacaïne était injecté dans la loge rétromusculaire en fin d’intervention. Les sutures au niveau du sein étaient réalisées à l’aide d’un surjet de fil résorbable. Le drain mis en place était retiré le lendemain de l’intervention et une contention mammaire était maintenue pendant 15 jours. Les prothèses étaient en gel de silicone, de forme ronde, de profil haut à extra-haut, et à paroi micro texturée.
Le lipofilling mammaire était également réalisé sous anesthésie générale. La lipoaspiration des stéatoméries avait lieu après infiltration au sérum adrénaliné (un milligramme d’adrénaline dans 500 cc de sérum physiologique injectable). Le prélèvement se faisait à la canule de 4 mm de diamètre branchée sur une aspiration avec recueil du tissu graisseux dans un flacon de redon [4]. L’anesthésique local type ropivacaïne était infiltré au niveau des zones donneuses après le prélèvement. Le tissu graisseux prélevé était centrifugé à 3 000 tours par minute pendant 30 secondes (500G). Les incisions au niveau du sein étaient réalisées à l’aide d’un trocart de 18G, et la réinjection de tissu graisseux centrifugé était rétro-traçante avec une canule de 2 mm mono-perforée.[...]
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