Le premier transfert libre de jéjunum a été rapporté en 1959 par Seidenberg [1] afin de reconstruire un œsophage cervical ; il s’agissait par ailleurs du premier succès de transfert tissulaire libre vascularisé chez l’homme.
Le jéjunum possède de nombreux avantages, il s’agit d’une structure tubulaire, lubrifiée, qui a une activité péristaltique, une vascularisation fiable et dont le prélèvement est facile. Il peut être prélevé par le chirurgien plasticien entraîné avec ou sans l’aide d’un chirurgien digestif. Il est aujourd’hui une des principales techniques utilisées dans la reconstruction pharyngo-œsophagienne.
Après un rappel anatomique, nous décrirons la technique de prélèvement et son application en reconstruction pharyngo-œsophagienne.
Anatomie et physiologie [2]
1. L’intestin grêle
L’intestin grêle mesure en moyenne 6 mètres et comporte 3 segments : le duodénum, le jéjunum qui fait suite au duodénum par l’intermédiaire de l’angle duodéno-jéjunal (angle de Treitz) (fig. 1), puis l’iléon.
Le jéjunum représente environ les deux cinquièmes de l’intestin grêle intrapéritonéal, le duodénum étant en position rétropéritonéale. Le jéjunum a un diamètre externe de 4 cm et interne de 2,5 cm, il est composé d’une muqueuse, d’une sous-muqueuse et d’une musculeuse qui sont recouvertes par une séreuse formée par le[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire