Le concept de “neutralité bienveillante” : un outil utile en consultation de chirurgie plastique

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La chirurgie plastique et esthétique est une chirurgie à forte implication personnelle et psychologique. La demande de chirurgie plastique et esthétique est parfois considérée comme futile ou superficielle par ceux qui sont mal ou peu informés, ou qui ont des préjugés négatifs sur le sujet. La réalité pratique et factuelle est très différente et, au contraire, décider de bénéficier d’une intervention de chirurgie plastique et esthétique est une démarche personnelle très sérieuse et importante qui, pour être couronnée de succès, doit être sincère, personnelle et profonde.

Cependant, l’expérience clinique nous a appris qu’il existait souvent une certaine ambivalence dans la démarche de la personne, avec des phrases telles que : “J’ai très envie de le faire mais j’ai peur.” ou “Je veux le faire mais je ne voudrais pas que cela se voie.” Certes, cette ambivalence est en partie levée lorsque la personne décide de consulter. Mais elle peut perdurer, au moins partiellement, assez longtemps suivant la personnalité de la personne. Face à cette ambivalence, l’entourage proche est souvent sollicité pour accompagner et soutenir. Dès lors, il est intéressant et important de se demander quelle est l’attitude la plus adaptée du proche de la personne demandeuse (que ce soit le conjoint, un parent ou un ami) ?

Dans notre pratique, le concept de “neutralité bienveillante” s’est avéré très utile, et le but de ce billet d’humeur est de préciser sa place dans l’accompagnement des patients demandeurs de chirurgie plastique. Le concept de “neutralité bienveillante” (“Je t’aime comme tu es ; mais si cela est important pour toi, je t’accompagnerai dans ton projet.”) permet à la personne demandeuse de bien construire et affirmer sa demande tout en étant renforcée narcissiquement. “Neutralité bienveillante” ne signifie pas neutralité dans le sens “Fais comme tu veux, c’est toi qui décides !”, mais veut dire au contraire “soutien, engagement et implication”. L’implication adaptée (“J’écoute et comprends ta demande.”) permet le partage et la rencontre, et renforce la personne qui se sent comprise dans sa part la plus intime.

Dans le terme “neutralité bienveillante”, c’est le mot “bienveillant” qui est fondamental. Le mot “neutralité” permet juste de rappeler que c’est la demande intime de la personne qui doit être au centre du processus, et rappelle la nécessité du proche de ne pas faire passer ses propres envies ou désirs (“J’aimerais que tu aies des plus gros seins.” par exemple), ou encore ses propres craintes en priorité (“J’ai peur que tu aies un problème.” ou “Pourquoi chercher[...]

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