Chéloïdes et laser

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Sans entrer dans les détails, des modifications des facteurs de croissance – notamment TGF et PDGF –, des métallo-protéases et de nombreuses interleukines participent, en tant que causes ou conséquences, à cet emballement cicatriciel et vasculaire.

La liste des traitements proposés est longue, et l’on peut retrouver pêle-mêle : les corticostéroïdes topiques et intralésionnels, l’interféron, le 5-fluoro-uracile (5-FU), la bléomycine, l’imiquimod, l’ablation chirurgicale associée à la suppression des tensions sur la peau périphérique, la greffe, la cryochirurgie, la radiothérapie externe ou l’endocuriethérapie, la pressothérapie, l’acide rétinoïque ou encore les topiques siliconés. L’efficacité de certains de ces traitements est réelle tandis que, pour d’autres, des études mal menées, rétrospectives et sur un faible nombre de cas n’ont jamais permis de confirmer les effets d’annonce.

Il est fondamental, au-delà des circonstances favorisantes, ethniques, d’âge ou d’antécédents chéloïdiens – autant d’éléments induisant l’apparition chez certains sujets de cicatrices pathologiques – d’éliminer afin de les contrôler, tout ce qui peut entretenir cette mauvaise cicatrisation. Ce sont en premier lieu les forces tensionnelles auxquelles sont soumises ces cicatrices, comme au niveau de la région thoracique et des épaules, mais également les épisodes suppuratifs au décours de piercings ou à l’occasion de pili incarnati.

Le développement des lasers a permis de nouvelles ouvertures thérapeutiques. Malheureusement, on constate, là encore, que les résultats attendus dans une pratique quotidienne comparativement à ceux rapportés dans les articles laissent souvent un gouffre de déception. Adopter une lecture critique des publications n’est cependant pas toujours facile. On pourra déjà suggérer de sérieuses réserves sur les articles ayant un suivi de seulement quelques mois. Il arrive aussi que la simple observation des résultats ou des photographies n’apporte pas le même enthousiasme que les évaluations livrées dans le texte. De même, l’utilisation de la classification de Vancouver nous semble souvent inadaptée,[...]

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