En France, les implants mammaires recouverts d’une mousse de polyuréthane (PU) font partie des implants proposés en chirurgie plastique.
Nous avons commencé à les utiliser en 2011 dans certaines indications. En janvier 2012, une réunion s’est tenue à Marseille sous l’égide de l’Association méditerranéenne des Chirurgiens esthétiques et plastiques (AMCEP), en présence des orateurs français, britanniques, brésiliens et australiens ayant une expérience confirmée en implants mammaires recouverts de polyuréthane.
Trois ans après, et en s’appuyant sur une série clinique entre avril 2011 et avril 2014, il nous a paru opportun de faire le point sur ces implants, leurs avantages, leurs risques et surtout leurs indications.
Historique
Franklin L. Ashley a rapporté en 1969, au congrès de l’American Association of Plastic Surgeons à San Francisco, son utilisation des implants mammaires remplis de silicone et recouverts d’une mousse de polyuréthane (Natural Y) ; il a publié son premier article au PRS en 1970 suivi d’un deuxième en 1972 [1, 2].
Au cours des deux décennies suivantes, ces implants ont été largement utilisés aux États-Unis, en Europe, en Amérique du Sud et en Australie. De nombreux articles ont été publiés montrant un taux réduit de coques comparé à celui des implants lisses et, plus tard, des implants texturés [3-8]. En effet, la texturation n’est apparue que 16 ans après la publication d’Ashley, en étant -l’empreinte négative de cette même mousse de polyuréthane [9].
Ensuite, les difficultés sont arrivées avec des publications décrivant le décollement de la mousse de polyuréthane de la surface de l’implant [10], les douleurs mammaires tardives [11], la difficulté d’ablation des implants [12] ainsi que les infections [13].
En 1991, l’idée que les métabolites du polyuréthane pouvaient être cancérigènes a été soulevée [14,15] ; cela a coïncidé avec l’appréhension croissante au sujet des implants mammaires remplis de silicone en général, ce qui a abouti en 1992 au moratorium imposé par la FDA aux États-Unis.
À l’époque, le fabriquant des implants PU était Surgitek, une division de Bristol-Myers Squibb. Surgitek a décidé d’interrompre la fabrication en 1991, avant le moratorium. Silimed, au Brésil, confectionne les implants PU depuis 1989. Depuis 2008, Polytech, en Allemagne, fabrique leurs propres implants PU, puisqu’auparavant Polytech faisait
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