Lambeaux perforants en hélice pour la couverture du tiers distal de la jambe

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Les pertes de substances du tiers distal de la jambe posent fréquemment un problème de couverture du fait de l’exposition de l’os tibial. Dans les années 1990, les techniques de couvertures existantes reposaient essentiellement sur des lambeaux musculaires (gastrocnémien médial ou latéral), fascio-cutanés, neuro-cutanés et des lambeaux libres.

En 1989, Koshima et Soeda [1] ont réalisé le premier lambeau perforant et, en 1991, Hyakusoku et al. [2] décrivaient les lambeaux perforants en hélice, offrant une solution de couverture alternative pour les pertes de substance modérées du tiers distal de jambe de taille modérée.

Le principe des lambeaux perforants est fondé sur les angiosomes, territoires cutanés correspondant à la localisation anatomique de pédicules perforants. Ces pédicules naissent des grands axes vasculaires et atteignent la peau après avoir traversé le fascia profond de manière directe ou indirecte (à travers un muscle ou un septum intermusculaire) [3-7].

Chaque angiosome s’anastomose avec l’angiosome de la perforante voisine, permettant ainsi à une seule perforante d’assurer la vascularisation d’un lambeau incluant son angiosome et celui de la perforante voisine. Ainsi, un lambeau d’une surface de deux angiosomes peut être levé et individualisé sur une seule perforante. En revanche, un troisième territoire adjacent, inclus dans le lambeau, viendrait à souffrir, les anastomoses ne permettant pas la vascularisation d’un tel lambeau. Le lambeau perforant en hélice correspond à un lambeau levé sur un pédicule excentré servant de point pivot – tel une hélice à deux pales asymétriques – et qui, par une rotation de 90° (fig. 1) à 180° (fig. 2), va permettre de couvrir une perte de substance adjacente (grande pale de l’hélice) [8-9].

Prérequis avant l’intervention

Le repérage du pédicule perforant en préopératoire est fortement recommandé, il permet un net gain de temps opératoire et de fiabilité (le calibre et la localisation du pédicule étant hautement variable d’un individu à un autre). Il se fait habituellement par un angioscanner, examen le plus sensible et le plus rapide pour repérer les pédicules perforants ou encore par une échographie-Doppler couleur (non invasif et moindre coût). Le Doppler pulsé est également utilisable ; en revanche, il est à l’origine de nombreux faux positifs et ne donne pas d’indication sur la taille et le trajet du pédicule. L’angio-IRM est limitée[...]

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