Vieillissement cutané et tabac

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En 1560, Jean Nicot de Villemain, ambassadeur à Lisbonne, lance la mode du tabac à la cour de France, en faisant parvenir à Catherine de Médicis pour soigner ses migraines de la poudre d’une plante magique, le pétun (nom ancien du tabac), ramenée au Portugal par les conquérants d’Amérique. Il laisse son nom à “l’herbe à Nicot” ainsi qu’à la nicotine. La consommation de tabac – prisé, chiqué, fumé à la pipe, les cigarettes n’apparaissant qu’à l’époque napoléonienne – s’accroît ensuite en France de façon importante pour le plaisir, la convivialité et pour ses vertus médicinales supposées.

Mais assez vite, la toxicité du tabac apparaît, et cette “herbe du diable” a des détracteurs virulents tels Balzac qui écrit “le tabac, cent fois plus immoral que le jeu, détruit le corps, attaque l’intelligence, hébète une nation”. Depuis, Le tabagisme s’est répandu de façon exponentielle dans le monde où l’on comptait 1,3 milliards de fumeurs en 2003, plus nombreux en Russie et en Asie. Partout, cette addiction dont le sevrage est particulièrement difficile est devenue un problème de santé publique. En France, le pourcentage de fumeurs quotidiens ou occasionnels en 2010 était de 36 % chez les hommes et de 28 % chez les femmes, en augmentation dans la tranche d’âge 45-64 ans, génération de l’émancipation[...]

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À propos de l’auteur

Professeur Émérite de Dermatologie de l’Université de Bordeaux, BORDEAUX.