Traitement de l’hypertrophie des muscles masséters par la toxine botulinique

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Les hypertrophies des muscles masticateurs sont relativement peu fréquentes, le plus souvent bilatérales, parfois unilatérales ou asymétriques, avec une nette prédominance pour les muscles masséters par rapport aux muscles temporaux. Elles ne sont pas obligatoirement en rapport avec la fonction de mastication et le plus souvent sans étiologie précise, même si on note parfois l’existence d’une parafonction à type de bruxisme, de tics d’occlusion forcée ou de tendance à la mastication exagérée de chewing-gum. Ces hypertrophies sont particulièrement fréquentes en Asie où elles semblent associées à des caractéristiques ethniques et/ou des particularités diététiques.

Les hypertrophies des masséters en particulier peuvent être responsables chez les patientes d’un visage trop carré, de type masculin, mal vécu esthétiquement. Elles sont accessibles au traitement par la toxine botulinique qui permet souvent des améliorations considérables par réduction des volumes musculaires et féminisation des visages.

Rappel anatomique [1]

Le muscle masséter est un muscle quadrilatère épais, formé de deux couches superposées (fig. 1, 2 et 3) :

– une couche superficielle plus longue et plus antérieure, prenant son origine en haut sur le bord inférieur de l’arcade zygomatique par une aponévrose très épaisse à partir de laquelle les fibres musculaires descendent et se fixent sur l’angle mandibulaire (1 cm sur la branche verticale, 3 cm sur la branche horizontale) ;

– une couche profonde plus courte et plus postérieure descendant verticalement vers la mandibule en se fondant avec la couche superficielle.

Ainsi, le muscle masséter est constitué de deux parties : un tiers supérieur tendineux, deux tiers inférieurs musculaires avec un corps épais et charnu aisément palpable lors de sa contraction. La limite entre les deux portions est représentée par une ligne allant de la commissure labiale au lobule de l’oreille (fig. 4).

Les principaux rapports anatomiques sont :

– le canal de Sténon en regard ou juste en dessous de la ligne reliant la commissure labiale au lobe de l’oreille ;

– la veine et l’artère faciales[...]

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À propos de l’auteur

Cabinet de Dermatologie, MULHOUSE.