Blépharoplastie supérieure : en enlever ou en rajouter ?

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Le reste de l’examen est sans particularité.

Que proposeriez vous à cette patiente ?

Chez cette patiente, il nous a semblé important de traiter la paupière supérieure dans sa globalité. Il s’agissait alors de retirer l’excès de peau et de combler le creux sous l’arcade sourcilière. Plusieurs options pouvaient être proposées :

>>>      Traiter uniquement l’excès cutané par une résection cutanée isolée.

C’est l’option la plus simple et la plus sûre. La principale demande de la patiente est traitée, mais ce geste n’aura pas d’action sur la composante creuse en interne. Cette option permet à l’opérateur et à la patiente de juger la nécessité de traiter, dans un second temps, l’aspect creux de l’œil. Dans ce cas, la résection peut être cutanée pure, c’est-à-dire en respectant le muscle orbiculaire pour garder le plus de volume possible.

Il nous semble cependant que la résection cutanée seule risque de donner dans le cas présent un résultat décevant. En effet, le creux interne n’est pas traité. La patiente doit par ailleurs être prévenue du risque de majoration de l’aspect creux de l’œil en externe, “démasqué” par la résection cutanée.

>>>      Associer une résection cutanée ou cutanéo-musculaire et un repositionnement/étalement de la graisse orbitaire [1].

Il s’agit de corriger les deux anomalies présentées par la patiente. La résection cutanée est réalisée indépendamment, selon les habitudes de l’opérateur. Le comblement de la dépression palpébrale est ensuite réalisé, en abordant la poche graisseuse interne et en la redrapant vers les zones déficitaires. La graisse est ensuite suturée par quelques points simples. Cette technique peut se rapprocher des gestes de redrapage des poches graisseuses réalisés dans certaines techniques de blépharoplasties inférieures [2], ou de la mobilisation de la boule de Bichat dans les syssarco-plastie.

Cependant, dans le cas présenté ici, cette technique présente certaines limites. En effet, le creux palpébral est marqué, et la patiente ne semble pas présenter une quantité de graisse orbitaire interne suffisante pour traiter le défect. De plus, la mobilisation de la graisse interne est limitée, et traite idéalement le tiers interne ou le tiers moyen de la paupière. La partie externe est difficilement accessible, elle nécessite une grande libération de la graisse et une suture en tension mettant en péril sa vascularisation. Enfin, le redrapage de la graisse de l’organe en rouleau ne nous semble par être une option[...]

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